Le Niger ambitionne d'être parmi les 50 pays les plus réformateurs en matière de climat des affaires

Le président nigérien Mahamadou Issoufou a rencontré mercredi à Niamey les acteurs intervenant dans le cadre de l'amélioration du climat des affaires au Niger, avec comme objectif de hisser le pays parmi les 50 plus réformateurs du monde, a-t-on appris jeudi de source officielle.

Selon le président du Dispositif institutionnel d'amélioration et de suivi du climat des affaires au Niger, Alma Oumarou, cette rencontre a pour but de poursuivre les actions de communication sur les réformes qui ont été entreprises afin de les approfondir et de dresser un plan à moyen terme pour que le Niger puisse s'inscrire dans le rang des 50 pays les plus réformateurs du monde en matière du climat des affaires, conformément aux recommandations assignées au dispositif lors de la réunion du 27 février dernier.

Aussi, selon M. Oumarou, c'était l'occasion au cours de cette rencontre de sensibiliser "les contributeurs qui sont souvent des professionnels exerçant des activités qui cadrent avec les indicateurs de Doing Business, et qui sont interrogés par la Banque mondiale sur l'effectivité des réformes entreprises par le pays sur la portée de leurs responsabilités".

Il a regretté que "beaucoup de contributeurs, quand ils reçoivent les questionnaires de la Banque mondiale, ne savent même pas de quoi il s'agit, ils les classent et ne répondent pas, et le Niger n'est pas jugé sur ses performances réelles".

Pour rappel, le Niger s'est classé 143e sur 190 économies dans le monde en matière d'amélioration du climat des affaires, selon le rapport Doing Business 2019 de la Banque mondiale. Le pays a réalisé un progrès exponentiel, en passant de la 176e place en 2014 à la 150e place en 2017, soit une progression de 26 rangs en l'espace de quatre ans, pour se hisser à la 144e en 2018.

Dans la perspective d'améliorer son rang, le gouvernement nigérien a initié plusieurs réformes portant sur huit indicateurs Doing Business, à savoir la création d'entreprise, l'octroi de permis de construire, le raccordement à l'électricité, le transfert de propriété, l'obtention des prêts, le paiement des impôts, le commerce transfrontalier et l'exécution des contrats, selon le président du dispositif institutionnel.

Ces réformes ont été mises en œuvre sous le leadership du président de la République et sous la conduite du Premier ministre Brigi Rafini.

Au sortir de la rencontre de mercredi, "des instructions ont été données à chacun des groupes de continuer à faire le travail pour qu'ils puissent revenir rendre compte avant le 30 avril prochain, au chef de l'Etat, du travail qui a été fait", a indiqué M. Oumarou, qui espère "une fois de plus que le Niger avancera dans ses réformes".