Le Kenya exhorte l'UE à mettre fin au commerce de l'ivoire alors qu'une espèce emblématique est menacée

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Kenya-Wildlife
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-03-2019

Le Kenya a appelé l'Union européenne à mettre un terme au commerce de l'ivoire et à fermer le marché domestique aux trophées de chasse afin de faire cesser le déclin de la population d'éléphants lié au braconnage.

Najib Balala, secrétaire du cabinet pour le tourisme et la vie sauvage, a déclaré que la fermeture des marchés de l'ivoire à travers l'Europe pourrait constituer une étape clé dans les efforts visant à sauver les éléphants d'Afrique.

"Tous les marchés légaux d'ivoire, qu'ils soient en Asie ou en Europe, encouragent le commerce illégal, le braconnage et l'abattage des éléphants", a indiqué M. Balala dans un communiqué publié mardi à Nairobi.

M. Balala, qui est également co-président de la Coalition pour l'éléphant d'Afrique (AEC), a relevé que l'UE comptait le plus grand nombre de marchands d'ivoire, d'où la nécessité pour le bloc de pénaliser l'achat et la vente de trophées afin de sauver ces mammifères terrestres géants qui font partie du patrimoine africain.

Il s'est auparavant rendu au siège de l'UE à Bruxelles, où il a rencontré de hauts responsables en amont d'une réunion du Conseil "Environnement" qui se tient ce mardi et au cours de laquelle il devrait s'exprimer en faveur de la fermeture du marché domestique de l'ivoire.

Les Etats membres de l'UE formulent déjà une position commune sur le commerce de l'ivoire avant la 18e Conférence des parties (CoP18) de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES), qui se tiendra cette année au Sri Lanka du 23 mai au 3 juin.

"Bien que nous appréciions les mesures prises jusqu'ici par l'UE et ses Etats membres, nous considérons qu'il est crucial de faire plus en vue de fermer le marché intérieur et le commerce extérieur de l'ivoire travaillé", a déclaré M. Balala.

Selon lui, l'UE devrait suivre l'exemple de la Chine, des Etats-Unis et de Singapour, qui ont pris des actions décisives pour fermer leurs marchés domestiques de l'ivoire.

M. Balala a fait savoir que les marchés légaux avaient servi de couverture pour blanchir de l'ivoire pris sur des éléphants africains braconnés, d'où le besoin de les fermer partout dans le monde.

"Autoriser la vente d'ivoire renforce son acceptabilité sociale et en fait un produit désirable à posséder ou dans lequel investir, et ne fait que stimuler la criminalité transnationale contre la vie sauvage", a-t-il martelé.

Il a ajouté que le trafic d'ivoire avait fait empirer les conflits, la corruption et la pauvreté tout en minant la sécurité et la stabilité des pays africains.

On estime qu'environ 20.000 éléphants africains sont tués par des braconneurs chaque année en raison de leur ivoire, alors que la demande est montée en flèche dans les économies émergentes.

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Source: Agence de presse Xinhua
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