Les rebelles houthis accusent le Royaume-Uni de chercher à faire dérailler le processus de paix au Yémen

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Yémen-houthis-Royaume-Uni
French.china.org.cn | Mis à jour le 05-03-2019

Les rebelles houthis au Yémen a accusé lundi le gouvernement britannique de chercher à faire dérailler le processus de paix fragile à Hodeïda, principale ville portuaire du Yémen.

"Nous ne considérons pas le Royaume-Uni comme un médiateur dans les pourparlers de paix au Yémen", a déclaré le porte-parole des houthis, Mohammed Abdulsalam, sur son compte Twitter, en réponse à des propos tenus la veille par le ministre britannique des Affaires étrangères, Jeremy Hunt.

"Il est aussi apparu que l'envoyé spécial de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, représentait le gouvernement britannique plus qu'il ne représente l'ONU", a ajouté M. Abdulsalam.

M. Abdulsalam a souligné que son groupe s'est engagé à respecter l'accord de Stockholm conclu en décembre de l'année dernière.

La transmission de la gestion de cette ville portuaire à une partie neutre ne fait pas partie des conditions convenues dans l'accord, a-t-il fait valoir, accusant M. Hunt d'ouvrir la voie à l'occupation par la coalition sous direction saoudienne de la ville stratégique de Hodeïda, sur la mer Rouge.

Dimanche, M. Hunt a rapporté avoir visité la ville portuaire d'Aden, contrôlée par le gouvernement yéménite et située dans le sud du pays, pour inciter les deux parties rivales du Yémen à mettre en oeuvre l'accord de paix, ajoutant qu'il s'agissait de "la dernière chance".

M. Hunt a mis en garde que le processus de paix au Yémen pourrait échouer dans les prochaines semaines si l'accord de Stockholm n'était pas pleinement mis en oeuvre.

Cet accord de paix est destiné à éviter les combats à Hodeïda, point d'approvisionnement vital pour les deux tiers de la population yéménite, au bord de la famine selon l'ONU.

Les deux parties en conflit n'ont pas encore mis en oeuvre cet accord convenu sous la médiation de l'ONU et prévoyant le retrait des forces à l'intérieur et aux alentours de la ville, depuis son entrée en vigueur le 18 décembre 2018.

L'Arabie saoudite a pris la tête d'une coalition militaire arabe qui est intervenue au Yémen en mars 2015 pour soutenir le gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, après que les rebelles houthis l'ont contraint à l'exil et se sont emparés d'une grande partie du nord du pays, dont la capitale, Sanaa, et la ville portuaire de Hodeïda. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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