La Hongrie soutient l'intégration européenne de la Serbie
La Hongrie affirme son soutien à l'intégration européenne de la Serbie, faisant valoir qu'elle est dans l'intérêt non seulement de la Hongrie mais aussi de tout le continent, a déclaré le ministre hongrois des Affaires étrangères et du Commerce, Peter Szijjarto, mardi à Budapest, à l'issue d'une réunion avec la ministre serbe de l'Intégration européenne, Jadranka Joksimovic.
"L'accélération de l'intégration européenne de la Serbie est dans l'intérêt de la Hongrie et de l'Europe, et en conséquence la Hongrie continuera d'accorder à la Serbie tout le soutien possible", a déclaré M. Szijjarto lors d'une conférence de presse commune avec Mme Joksimovic.
"L'un des aspects essentiels du débat sur l'avenir de l'Union européenne est la question de l'élargissement, mais malheureusement il y a une résistance importante à l'élargissement au sein de l'UE aujourd'hui, ce qui est un problème, car cette année, pour la première fois dans l'histoire de l'UE, le nombre d'États membres va diminuer", a déclaré M. Szijjarto, en référence au Brexit imminent.
"L'objectif de la Hongrie est de voir l'UE gagner en puissance, et cela nécessite de nouveaux États-membres, des pays qui renforcent la sécurité et l'économie de l'UE, et les pays de l'Ouest des Balkans sont des pays susceptibles de le faire", a-t-il ajouté.
M. Szijjarto a estimé que la pression migratoire sur l'Ouest des Balkans va augmenter, et en conséquence "l'intégration européenne des pays de la région et une collaboration renforcée en matière de sécurité des frontières serviront à renforcer la sécurité européenne".
Le responsable hongrois a également déploré la "lenteur extrême" du processus d'élargissement : "c'est injuste envers les pays qui attendent de rejoindre l'Union européenne que l'UE ne souhaite pas admettre de nouveaux États-membres avant 2025."
"La Hongrie a toujours soutenu l'intégration européenne de la Serbie, et c'est important au regard du fait que tous les États-membres de l'UE ne sont pas favorables à l'élargissement", a fait valoir de son côté Mme Joksimovic.
"C'est important car la question de l'élargissement n'est pas écartée en raison des élections législatives européennes et du débat sur le prochain cadre financier pluriannuel", a-t-elle ajouté.
"L'élargissement n'est pas un problème, c'est l'une des politiques les plus importantes de l'Union européenne, une politique susceptible de renforcer l'UE", a-t-elle dit, ajoutant que "ce serait une bonne chose si nous réussissions à ouvrir au moins cinq chapitres de négociations cette année".