Pérou: la leader de l'opposition Keiko Fujimori dément les accusations de blanchiment d'argent

Keiko Fujimori, dirigeante du parti d'opposition péruvien Force populaire, a démenti les accusations de blanchiment d'argent portées contre elle, a déclaré jeudi à Lima son avocate Giuliana Loza.

Mme Loza a indiqué que sa cliente avait rejeté mercredi ces accusations devant l'unité nationale chargée des poursuites dans les affaires de blanchiment de capitaux, qui estime que Mme Fujimori aurait fait blanchir 15 millions de dollars par l'intermédiaire de l'ancien secrétaire général de son parti, Joaquin Ramirez, un homme d'affaires possédant plusieurs propriétés aux Etats-Unis.

Selon son avocate, Mme Fujimori a répondu à 190 questions qui ont montré qu'elle n'avait joué aucun rôle dans ce crime et n'a aucun lien financier avec M. Ramirez ou ses entreprises.

En 2017, les autorités judiciaires péruviennes ont commencé à enquêter sur Mme Fujimori après que l'ex-pilote d'avion Jesus Vasquez a témoigné que M. Ramirez lui avait confié qu'il avait reçu 15 millions de dollars de sa part.

Mme Fujimori, qui serait susceptible de vouloir prendre la fuite, a été placée en détention pour une période de 36 mois pendant que l'enquête suit son cours. Elle est détenue dans une prison pour femmes du sud de Lima.

Keiko Fujimori est la fille de l'ancien président péruvien Alberto Fujimori, qui a été reconnu coupable de violations des droits de l'Homme commises au cours de son mandat et condamné à 25 ans d'emprisonnement en 2009.