Le bloc est-africain alarmé par les violations continues de l'accord sur le Soudan du Sud

L'Autorité intergouvernementale sur le développement (IGAD) a exprimé jeudi sa déception face aux violations continues de la trêve signée par les parties belligérantes au Soudan du Sud en 2018.

Ismail Wais, représentant spécial de l'IGAD au Soudan du Sud, a déclaré que les Sud-Soudanais ont hâte de reconstruire leur vie, une vie souvent dévastée par cinq années de conflit, ajoutant que les violations du pacte à l'avenir sont inacceptables.

"L'IGAD est consterné par les informations relatives à la récurrence des violations de l'Accord sur la cessation des hostilités, la protection des civils et l'accès humanitaire", a dit M. Wais dans un communiqué.

"L'accord de cessez-le-feu a été signé par toutes les parties en conflit et il en va de la responsabilité de tout le monde de respecter l'appel à la paix lancé par le peuple", a souligné M. Wais.

"Nous appelons toutes les parties à adhérer à l'Accord sur la cessation des hostilités, la protection des civils et l'accès humanitaire", a insisté M. Wais.

Les propos de M. Wais ont été tenus au lendemain de l'inquiétude exprimée par l'organe de supervision de la paix quant au renfort militaire observé dans l'État de Yei dans le sud du pays.

La Commission mixte de suivi et d'évaluation (JMEC) reconstituée a affirmé avoir reçu des informations crédibles concernant le déploiement militaire à Yei autant par le gouvernement que par les rebelles du Front de salut national (FSN), sous le commandement de Thomas Cirillo.

Le Soudan du Sud a plongé dans une guerre civile en juillet 2013 et le conflit a provoqué une des pires crises de réfugiés du monde.