France : l'examen de plusieurs réformes reporté après le "grand débat national"

Par : Vivienne |  Mots clés : France-Gilets jaunes
French.china.org.cn | Mis à jour le 10-01-2019

L'examen par le parlement de plusieurs réformes, dont la révision constitutionnelle, a été repoussé après les résultats du "grand débat national", a indiqué le Premier ministre français Edouard Philippe, lors d'une conférence de presse mercredi, alors que l'organisation de la grande consultation voulue par le président Emmanuel Macron suscite des controverses.

"Nous avons décidé qu'il n'avait pas de sens de discuter au parlement de cette réforme institutionnelle avant que les Français aient pu s'exprimer au moment du débat et avant que nous ayons pu prendre en compte ce qu'ils diront s'agissant du fonctionnement des institutions et de la démocratie dans notre pays", a déclaré devant la presse, M. Philippe, à l'issue d'un séminaire gouvernemental.

Le Premier ministre a par ailleurs indiqué qu'il communiquerait "en tout début de semaine prochaine" l'information sur la personne qui piloterait l'organisation du "grand débat national" en remplacement de la présidente de la Commission nationale du débat public, Chantal Jouanno, qui a jeté l'éponge mardi soir à la suite d'une polémique concernant son salaire.

"J'ai pris acte de la démission de Mme Jouanno, que je regrette. Je la regrette d'abord parce qu'elle intervient tard dans le processus. C'est une complexité supplémentaire dans l'organisation du débat, mais ça n'est pas rédhibitoire", a dit M. Philippe, ajoutant que ce départ n'était "au fond qu'une péripétie".

"Ce qui compte, ce ne sont pas les personnes mais c'est le débat", a-t-il renchéri.

La consultation qui durera trois mois portera sur quatre grands thèmes : la transition écologique, la démocratie et la citoyenneté, la fiscalité et enfin l'organisation de l'Etat et des services publics, a confirmé le chef du gouvernement.

Le "dispositif" qui a été choisi pour procéder à la synthèse des éléments recueillis lors du grand débat sera détaillé lundi prochain, a-t-il indiqué, assurant que "l'indépendance, la transparence et l'impartialité" seraient parfaitement respectées.

A moins d'une semaine du coup d'envoi du "débat national" voulu par le président français pour tenter de sortir de la crise des "gilets jaunes", le flou autour de son organisation, les polémiques à répétition et les divisions au sein de la classe politique suscitent de nombreuses controverses dans l'Hexagone. 

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Agence de presse Xinhua
Retournez en haut de la page