Niger : début du championnat national de lutte à Tillabéry (Sud-ouest) sur fond d'insécurité
La 40e édition du championnat national de lutte traditionnelle, appelé "Sabre national", l'événement sportif le plus important au Niger, ont débuté mardi après-midi dans l'arène Naroua Sannou de Tillabéry (Sud-ouest, à environ 110 km de Niamey), ville en proie aux attaques terroristes.
La cérémonie d'ouverture a été présidée par le ministre nigérien des Sports Kassoum Moctar, en présence de hautes autorités nationales, des représentants du corps diplomatique et de plusieurs pays amis.
Cette édition se tient dans un contexte particulier d'insécurité, "face à laquelle les autorités nationales et régionales ont pris toutes les mesures nécessaires pour garantir la sécurité et une paix durable à tous", a assuré le gouverneur de la région de Tillabéry, Ibrahim Tdjani Katchala, dans son discours de bienvenue.
Les combats vont opposer pendant une dizaine de jours (du 25 décembre au 3 janvier), les 80 meilleurs lutteurs du pays, sortis des éliminatoires organisées au niveau des huit régions que compte le Niger pour la conquête du Sabre, le titre national, symbole de bravoure et d'invincibilité, détenu actuellement par Tassiou Sani de Zinder depuis le dernier championnat national organisé à Tahoua en décembre 2017.
La lutte traditionnelle, érigée en sport national au Niger en 1989, a toujours été le plus important événement à la fois sportif et culturel du Niger. Elle est pratiquée dans tous les villages, notamment après de bonnes récoltes comme c'est le cas cette année, selon le président nigérien Mahamadou Issoufou.
Au delà de l'aspect sportif, le championnat national de lutte constitue également, au Niger, un facteur de renforcement de l'unité nationale et de cohésion sociale.
La première édition du championnat national de lutte traditionnelle, s'est tenue en 1975 à Tahoua. Le lutteur de la région de Maradi, Yacouba Kantou, avait été sacré champion.
