CEDEAO, Mauritanie et Tchad invités à consacrer au moins 2% de leur budget à la santé
Le directeur général de l'Organisation ouest-africaine de la Santé (OOAS), Stanley Okolo, a invité mercredi les gouvernants des pays de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), de la Mauritanie et du Tchad à consacrer au moins 2% de leurs budgets respectifs au secteur de la santé avec l'objectif de parvenir à au moins 15% à l'horizon 2025.
Dans un entretien accordé à Xinhua à Porto-Novo (Bénin) en marge d'une réunion sur la mise en place du comité interparlementaire de la CEDEAO, de la Mauritanie et du Tchad sur le financement de la santé, le Pr Okolo a regretté le fait que le financement de la santé en Afrique de l'Ouest demeure toujours insuffisant pour faire face aux besoins sanitaires importants des populations.
"Le financement adéquat de la santé dans l'espace ouest-africain doit rimer en fait avec une bonne gouvernance et une maîtrise de la croissance démographique pour tirer le bénéfice total du dividende démographique", a-t-il estimé.
Pour ce haut responsable de l'organe de la CEDEAO en charge de la santé, l'espace communautaire ouest-africain, à l'image des autres régions d'Afrique subsaharienne, continue de faire face à de nombreux défis, malgré les efforts consentis par les gouvernements et les partenaires techniques.
Parmi ces défis, a-t-il énuméré, figurent le niveau encore préoccupant des indicateurs de santé, notamment, le nombre élevé de femmes qui continuent de mourir en donnant la vie, et le poids des épidémies récurrentes, notamment, la méningite, le choléra, la rougeole, l'épidémie de la maladie à virus Ebola sans oublier le VIH, lequel demeure une préoccupation majeure de santé chez les jeunes où la tendance est à l'augmentation.
"Tous ces défis ont leur réponse, en grande partie, dans le financement de la santé", a plaidé Stanley Okolo.