RDC : au moins 2 morts lors d'échauffourées entre la police et les partisans de l'opposition à Lubumbashi

Par : Laura |  Mots clés : RDC-affrontements
French.china.org.cn | Mis à jour le 12-12-2018

Au moins deux personnes ont été tuées par balles dans les affrontements ayant opposé les militants du candidat présidentiel d'opposition Martin Fayulu aux forces de l'ordre dans la journée de mardi à Lubumbashi, dans le Haut-Katanga au sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), selon des organisations non gouvernementales.

Les incidents se sont produits après l'arrivée de M. Fayulu à Lubumbashi pour un meeting. La police congolaise a lancé du gaz lacrymogène avant de procéder à des tirs des sommations pour disperser les milliers de partisans du candidat de la coalition Lamuka, qui se dirigeait de l'aéroport vers le centre-ville.

Selon l'Association congolaise pour l'accès à la justice (ACAJ), 43 blessés ont été répertoriés dans les hôpitaux de Lubumbashi à l'issue des affrontements, dans lesquels cinq véhicules ont été brûlés, dont deux de la police. Une vingtaine de sympathisants de l'opposition ont été interpellés.

C'est la troisième fois que la campagne de M. Fayulu fait l'objet de violences dans l'est du pays. Ses partisans accusent les autorités d'être à la base des troubles l'empêchant de mener librement ses meetings.

Le week-end dernier, les militants de Lamuka ont perturbé le meeting de l'opposant Félix Tshisekedi à Bunia, dans la province de l'Ituri. A Kindu, dans le Maniema, au moins huit personnes ont été blessées dans des affrontements entre un groupe de jeunes du parti au pouvoir et ceux en faveur de M. Fayulu.

Les différentes parties engagées dans le processus électoral se rejettent la responsabilité les unes sur les autres.

Pour M. Tshisekedi, chef de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) et candidat à la présidentielle, ce sont certains leaders de la coalition Lamuka, dont Jean-Pierre Bemba et Moïse Katumbi, qui sont derrière l'instrumentalisation des jeunes pour perturber les meetings des autres candidats à travers le pays. De son côté, la majorité présidentielle dénonce "des provocations programmées" pour faire échec au processus électoral et exiger une "transition sans (le président) Kabila".

A moins de douze jours des élections, la campagne électorale a déjà pris une allure de violence extrême sur le terrain alors que les différents leaders engagés dans les élections doivent encore parcourir plusieurs provinces du pays avant le 23 décembre.

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Source: Agence de presse Xinhua
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