"Gilets jaunes" : La France pourrait perdre 0,1 point de croissance au 4e trimestre (gouvernement)
"Les événements actuels devraient nous faire perdre 0,1 point de croissance de notre richesse nationale au dernier trimestre", a déclaré ce lundi le ministre français de l'Economie, Bruno Le Maire, sur la radio RTL.
Certains "Gilets jaunes" très déterminés mêlés à des casseurs ont causé d'importants dégâts dans plusieurs villes de France lors de la dernière journée de manifestation, samedi 8 décembre.
Ces dégradations de mobilier urbain et de commerces, accompagnées de pillages, ont causé "beaucoup plus de dégâts" à Paris que la manifestation du 1er décembre, pourtant plus violente dans son ampleur, a indiqué dimanche Emmanuel Grégoire, 1er adjoint de la maire Anne Hidalgo (Parti socialiste). Outre les dégâts matériels, les très nombreux commerces ainsi que des sites touristiques de la capitale fermés à trois semaines des fêtes de Noël engendrent d'importantes pertes économiques. C'est aussi le cas dans plusieurs villes de province comme Marseille (Bouches-du-Rhône), Toulouse (Haute-Garonne) et Bordeaux (Gironde), dont certaines rues commerçantes ont fait l'objet de dégradations, d'actes de vandalisme et de pillages.
Alors que le président français Emmanuel Macron doit prendre la parole ce lundi à 20 heures (heure locale), il reçoit dans la matinée les présidents du Sénat Gérard Larcher, de l'Assemblée nationale Richard Ferrand et du Conseil économique, social et environnemental (CESE) Patrick Bernasconi, ainsi que les présidents des associations d'élus locaux.
Le chef de l'Etat doit également recevoir les cinq syndicats représentatifs (CGT, CFDT, FO, CFE-CGE et CFTC) et les trois organisations patronales (Medef, CPME et U2P), selon l'Elysée.
Si aucune indication précise sur les mesures que pourraient annoncer Emmanuel Macron dans la soirée n'a filtré au sein de son entourage, la ministre française du Travail, Muriel Pénicaud, a toutefois indiqué dimanche sur la chaîne d'information LCI qu'il annoncerait "des mesures concrètes et immédiates". Le salaire minimum de croissance (Smic) ne sera en revanche pas revalorisé en plus de sa hausse mécanique de 1,8% au 1er janvier, a-t-elle déclaré, expliquant que cela "détruirait des emplois" et que ce n'est pas "la bonne méthode".
