Mauritanie : le chef de l'Etat souligne ses succès dans la lutte contre l'islamisme politique

Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a déclaré mardi soir dans un discours à la nation que son pays s'était opposé "avec force" à ceux qui veulent exploiter l'Islam à leur seul profit.

"Nous nous sommes opposés avec force à ceux qui exploitent l'Islam politique pour réaliser leurs visées personnelles douteuses, servir des organisations internationales qui propagent l'anarchie et les idées destructrices", a-t-il déclaré à l'occasion du 58e anniversaire de l'indépendance du pays.

Le président a fait ainsi référence aux mesures prises par l'Etat, notamment la fermeture du Centre de formation des oulémas à Arafat, au sud de Nouakchott, et de l'Université Ibn Yassine dirigée par Mohamed Hassan Ould Dedew, proche de la mouvance des Frères musulmans et du parti islamiste Tawassoul.

"Nous nous sommes levés contre ceux qui s'attellent à attiser les conflits ethniques et raciaux", a-t-il ajouté, dans une allusion au député antiesclavagiste Biram Ould Daddah, placé en détention depuis plus de deux mois.

M. Ould Abdel Aziz a également a considéré que son pays avait connu au cours de cette dernière décennie "une renaissance en matière de développement global".

Ancienne colonie française, la Mauritanie a acquis son indépendance en 1960. Le pays a été fortement marqué par le conflit au Sahara occidental, qui s'est notamment soldé par un coup d'Etat en 1978 contre le premier président mauritanien, Moktar Ould Daddah.

Le pays connaîtra une succession de régimes militaires, avant d'inaugurer une nouvelle ère en 2007 avec l'arrivée au pouvoir du premier président démocratiquement élu, Sidi Mohamed Ould Cheikh Abdallahi, auquel succédera l'année suivante le chef de l'Etat actuel après une profonde crise politique.

M. Ould Abdel Aziz achèvera son deuxième et dernier mandat en 2019. Une élection présidentielle est prévue la même année en l'absence du président sortant qui a promis de ne pas se représenter.