Sécurité alimentaire : la FAO lance à Djibouti un projet d'envergure pour éradiquer la faim (SYNTHESE)
L'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a lancé dimanche à Djibouti un projet d'envergure ayant pour objectif d'y éradiquer la faim.
Il sera réalisé en partenariat avec l'Assemblée nationale djiboutienne, le ministère de l'Agriculture visant en effet à renforcer la législation de ce pays de la Corne de l'Afrique dont la Constitution ne prévoit pas explicitement le droit à l'alimentation.
A l'occasion du lancement de ce projet, le président du Parlement, Mohamed Ali Houmed, a jugé que les députés sont les mieux placés pour élever la priorité de la sécurité alimentaire et nutritionnelle dans les agendas politiques ainsi que pour impulser le changement car, a-t-il dit, l'éradication de la faim et de la malnutrition requiert avant tout une volonté politique. Selon lui, ce sujet "implique une action décisive et urgente".
Pour y parvenir, M. Houmed a plaidé pour l'établissement d'un cadre juridique qui préconisera les notions de droits des individus et d'obligations des Etats, en se concentrant sur les plus vulnérables, avec des mesures ciblées qui peuvent être adoptées en faveur des populations affamées et sans discrimination.
Le ministre de l'Agriculture, Mohamed Ahmed Awaleh, appelant à une responsabilisation pleine et entière de tous les acteurs du pays, a dit souhaiter que le nouveau cadre législatif et réglementaire qui sera développé dans ce cadre puisse être mis en place dans les meilleurs délais possibles.
"Ce projet est d'une importance capitale, car non seulement il va initier le processus pour la formulation d'une loi cadre de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, mais il jettera également une base pour instaurer le cadre légal du droit à l'alimentation en République de Djibouti", a indiqué pour sa part le représentant de la FAO à Djibouti, Pissang Tchangaï Dademanao.
Le projet de la FAO pour éradiquer la faim dans ce pays qui compte 950.000 habitants sur 23.000 km² comporte également un volet dédié à la coopération technique entre l'agence onusienne et le ministère djiboutien de l'Agriculture.
Cette coopération ambitionne par exemple de permettre au Laboratoire national djiboutien de culture in vitro de passer d'un stade de recherche et développement (R&D) à celui d'une production à grande échelle de type industriel avec une capacité de 10.000 vitro-plants dattiers dans les années avenir.
