L'exposition de Shangai est "une excellente initiative" selon des personnalités maliennes
L'Exposition internationale d'importation de la Chine (CIIE), prévue à Shanghai du 5 au 10 novembre 2018, est jugée par les observateurs maliens comme "une excellente initiative" qui peut beaucoup profiter au pays.
"Cela montre que la Chine est consciente que son avenir reposera aussi sur le développement du commerce avec le reste du monde, notamment le développement de ses importations en provenance d'autres pays comme le Mali", a analysé Moussa Mara, ancien Premier ministre malien.
D'après lui, "le commerce doit aller dans les deux sens pour engager la prospérité partagée et le développement mutuel qui sont si chers à la Chine".
"Le Mali doit y être bien représenté avec ce que nous savons faire le mieux. Il est aussi important que la Chine se fasse découvrir à ses partenaires potentiels", a pour sa part souligné Abdourhamane Dicko, analyste politique et consultant indépendant.
"L'interconnexion et l'interdépendance" des nations leur commandent de mieux situer leurs intérêts pour mieux les défendre, a-t-il poursuivi, ajoutant que "la Chine étant l'un des partenaires fiables du Mali, je pense que (le Mali) devrait profiter de cette plus-value pour rehausser la qualité de sa participation à cette exposition en Chine".
"C'est une opportunité pour tous les pays, donc pour le Mali. C'est à nous d'y participer, à travers notamment nos opérateurs économiques", a précisé M. Mara, économiste et expert-comptable.
"Le commerce libéral, équitable et ouvert, objectif qui a permis l'essor de la croissance mondiale, a porté la prospérité internationale. On doit le défendre et chaque nation doit en être consciente", a déclaré Moussa Mara.
Parlant de la récente décision du Fond monétaire international (FMI) de réduire les prévisions de croissance mondiale en raison des menaces contre la liberté du commerce et des relations commerciales, il a souhaité que "les dirigeants des pays les plus riches en soient conscients" et qu'ils fassent "l'effort d'améliorer les relations commerciales internationales tout en ayant à cœur d'aider les pays les plus faibles à devenir demain des partenaires commerciaux significatifs comme le fait la Chine".
"Je ne pense pas que l'exposition suffise, à elle-seule, pour protéger le commerce libéral. Mais, elle peut y contribuer énormément. L'exposition n'est qu'une stratégie de valorisation dans le cadre de ce commerce libéral", a précisé Abdourhamane Dicko.
Selon les données publiées sur le site Internet de la CIIE, plus de 2.800 entreprises de plus de 130 pays et régions devraient participer à l'exposition de Shanghai. Parmi les sept zones d'exposition du salon, la zone des services et du commerce sera un point phare. Elle réunira des entreprises de logistique de premier plan, des hôtels, des institutions de placement et des banques internationales.