Tensions Israël-Hamas : le président israélien reçoit le représentant spécial de l'ONU
Le président israélien Reuven Rivlin a reçu mercredi à Jérusalem le représentant spécial de l'ONU au Moyen-Orient, Nikolaï Mladenov, pour discuter de la récente escalade des tensions entre Israël et le Hamas.
"Israël ne restera pas les bras croisés pendant que son peuple est attaqué et le monde doit le savoir", a déclaré M. Rivlin, cité dans un communiqué de la présidence.
"Nous y répondrons, en usant de toute la force nécessaire, jusqu'à ce que le calme revienne", a-t-il mis en garde.
Le président israélien a accusé les Palestiniens du Hamas, qui contrôlent la bande de Gaza, d'être les auteurs des tirs de roquette ayant visé mercredi matin la ville israélienne de Beersheba (sud). Cette attaque a fait quelques dégâts et semé la panique.
"Tant que Gaza sera contrôlé par le Hamas, il sera tenu pour responsable de toutes les attaques sur Israël", a insisté M. Rivlin.
M. Mladenov a déclaré pour sa part que ces attaques constituaient "une dangereuse escalade de la situation", disant espérer qu'on puisse en éviter d'autres.
"Il est de notre devoir et de notre responsabilité de faire tout ce qui est possible pour éviter un tel conflit", a poursuivi le coordinateur spécial des Nations Unies pour le processus de paix au Moyen-Orient.
Israël a répliqué à ces tirs de roquette par une attaque aérienne de grande ampleur visant des sites du Hamas, a précisé l'armée. Au moins un Palestinien a été tué dans ces frappes et trois autres ont été blessés, selon des médias locaux.
Le Hamas et le Djihad Islamique affirment ne pas être à l'origine de ces tirs de roquette, qu'ils ont d'ailleurs condamnées, jugeant qu'ils entravent les efforts de l'Egypte pour parvenir à un accord de cessez-le-feu. Celui-ci pourrait inclure la levée du blocus israélien de Gaza en vigueur depuis 2007.
Cette nouvelle escalade des tensions fait suite à plusieurs semaines de tensions à la frontière entre Israël et la bande de Gaza. Les Palestiniens de l'enclave manifestent depuis le 30 mars près de la clôture marquant la frontière, notamment contre le blocus israélien.
