Le Congo se dote d'une nouvelle institution de lutte contre la corruption

Par :  |  Mots clés : Congo-anticorruption
French.china.org.cn | Mis à jour le 21-09-2018

Réuni en conseil des ministres, le gouvernement congolais a adopté jeudi un projet de loi portant création de la Haute autorité de lutte contre la corruption qui sera examiné et approuvé par le Parlement avant sa promulgation.

"Cette Haute autorité deviendra le pivot essentiel, pour le compte des pouvoirs publics, du processus de lutte contre la corruption et autres infractions connexes. Elle aura des missions de prévention et des pouvoirs d'investigation accrus", a indiqué le ministre en charge de la Communication et porte-parole du gouvernement Thierry Moungalla.

Cette institution sera dotée d'un président et d'autres agents, alors que le gouvernement congolais vient de de procéder à la dissolution de la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude, ainsi que de l'Observatoire anticorruption.

Selon le porte-parole du gouvernement, les responsables de la nouvelle structure seront nommés par décret en conseil des ministres ou par le Premier ministre, à l'issue d'un processus de sélection rigoureux.

"Cette innovation a pour vocation, outre la qualité et la compétence accrue des cadres qui la composeront, critère permanent dans le choix des agents publics dans notre pays, de garantir l'indépendance de l'institution, afin de rendre son travail efficace et crédible", a expliqué M. Moungalla.

Créée en 2004, la Commission nationale de lutte contre la corruption, la concussion et la fraude aurait atteint ses limites, selon certains observateurs qui appelaient à corps et à cri à sa dissolution, la jugeant inefficace avec peu de pouvoirs et sans indépendance.

En juillet dernier, cette commission a publié un rapport dans lequel elle a épinglé le ministre congolais en charge des Hydrocarbures Jean-Marc Thystère Tchicaya dans un dossier de détournement de plus de deux milliards de francs CFA.

Dans la même lancée, la commission dénonçait la gestion des recouvrements des droits d'auteurs et des fonds alloués au Bureau congolais des droits d'auteurs (BCDA), ainsi que des fausses déclarations au niveau des services des douanes, selon des observateurs locaux. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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