La révolution numérique, joker de la réduction des émissions de gaz à effet de serre (étude)
Un rapport américain publié jeudi a indiqué que la révolution numérique restait un joker dans les efforts de réduction des émissions de gaz à effet de serre à travers le monde, car la technologie peut directement influencer 30% des réductions nécessaires d'ici à 2030.
L'étude, lancée par l'ancienne chef du climat des Nations Unies Christiana Figueres et le chercheur en durabilité mondiale Johan Rockstrom, affirme que la révolution numérique influence déjà les décisions de 3 milliards de personnes et d'entreprises chaque jour et qu'elle est sur le point de radicalement modifier l'économie mondiale au cours de la prochaine décennie.
"La direction de cette révolution pourrait déterminer l'échec ou la réussite des objectifs internationaux pour le climat", a déclaré Johan Falk, co-auteur du rapport travaillant pour le programme de recherche Future Earth et le Centre de résilience de Stockholm.
"La technologie ne résoudra pas seule le problème climatique. La clé est d'atteindre un nombre assez conséquent d'entreprises, de villes, de nations, d'industries et de citoyens qui contribuent à l'Accord de Paris et de leur montrer à quel point cette solution est intéressante : cela créera l'effet boule de neige dont nous avons besoin pour adapter des solutions", selon M. Falk.
Le rapport a également souligné que pour accélerer la transformation économique, il faudrait des politiques plus fortes, une véritable révolution numérique et un plus grand leadership sur le climat.
En outre, l'étude indique que de nombreuses entreprises peuvent réduire leurs propres émissions de plus de 50% à chaque décennie et encourager leurs fournisseurs à faire de même. La prochaine étape est de déterminer comment les entreprises peuvent influencer les consommateurs de leurs produits et services pour qu'ils soutiennent les modes de production et les styles de vie à faibles émissions de carbone.
Le rapport a été publié après plusieurs mois de vagues de chaleur, de sécheresses et d'inondations sans précédent à travers le monde, qui ont été associés au changement climatique provoqué par l'homme et ont prouvé que même un réchauffement modéré pouvait engendrer des dérèglements planétaires.
