FCSA : de père en fils, un demi-siècle d'histoire de la mission médicale chinoise au Congo (REPORTAGE)

Par : Vivienne |  Mots clés : FCSA-Congo-Chine-coopération-Reportage
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-08-2018

Liu Xiaodong est un radiologue de la mission médicale chinoise installée à l'Hôpital de l'amitié sino-congolaise, situé au nord-ouest de Brazzaville, capitale du Congo.

Cette mission, qui succède à 23 autres, revêt une importance d'autant plus particulière pour lui que son père faisait partie de la première mission envoyée par la Chine dans le même pays il y a un demi-siècle.

TEL PERE, TEL FILS

Fort de plus de 30 ans d'ancienneté dans un hôpital chinois, Liu Xiaodong, la cinquantaine, a spontanément décidé de se rendre en République du Congo, au côté de 22 collègues chinois, dont des dentistes, des urgentistes, des pédiatres, des radiologues et des chirurgiens.

Aux yeux de ceux-ci, Liu est un homme sérieux qui fait preuve d'un grand sens des responsabilités envers son travail, lequel consiste à opérer un radiodiagnostic. Tant qu'un patient a besoin d'un examen radiologique, de jour comme de nuit, il est toujours prêt à rendre service, puis enregistre soigneusement chaque diagnostic.

Evoquant les raisons de sa venue, Liu Xiaodong dit avoir été influencé dès son plus jeune âge par son père, Liu Yan.

Ce dernier, médecin dans un hôpital chinois traitant la tuberculose, s'est installé à Brazzaville en 1967 dans le cadre de la première mission médicale chinoise au Congo. Il avait alors 32 ans.

"A la maison, il m'a souvent raconté que les conditions de travail étaient très dures à l'époque, qu'il n'y avait même pas un seul hôpital décent dans la région et que l'environnement médical était très primitif, sans compter les problèmes d'électricité et d'eau potable", se souvient Liu Xiaodong.

Pendant deux ans, Liu Yan et ses collègues ont surmonté une avalanche de défis inimaginables et mené à bien leur travail d'assistance médicale. A la fin de de son mandat, il s'est vu décerner une médaille par le gouvernement du Congo.

Touché par l'histoire de son père, Liu Xiaodong espère connaître lui aussi une expérience pareille dans sa carrière médicale.

Aujourd'hui comme hier, "les populations locales ont toujours besoin de nous, les médecins chinois, pour les aider à améliorer leurs conditions médicales", assure Liu Xiaodong.

Ayant appris que son fils allait participer à la 24e mission médicale chinoise, Liu Yan a été particulièrement heureux.

Avant le départ, se souvient Liu Xiaodong, "Il m'a parlé des exigences. Il m'a dit qu'en tant que membre de la mission médicale chinoise, il faut garder en premier lieu à l'esprit la vocation de servir la population locale", tout en respectant les médecins locaux ainsi que les us et coutumes du pays.

HOPITAL DE MFILOU

L'hôpital où les médecins chinois travaillent en partenariat avec leurs collègues congolais

se trouve à Mfilou, dans le 7e arrondissement de Brazzaville, qui compte quelque 200.000 habitants.

Doté de 120 lits, l'établissement dispose d'un laboratoire moderne, d'un scanner dernier cri, d'un plateau technique adéquat, d'un bloc opératoire et d'une morgue transitoire.

Construit et financé par la Chine, l'Hôpital de l'amitié sino-congolaise a été inauguré le 30 mars 2013 par le président chinois Xi Jinping et son homologue congolais Denis Sassou Nguesso.

"J'étais à côté du président (Xi) et le président nous a même serré la main. C'est un grand président qui est venu de Chine pour assister à l'inauguration d'un hôpital au Congo, donc c'est très louable", a noté François Mpou, un médecin ORL assistant présent lors de la cérémonie d'inauguration.

"En plus, nous voyons aussi un personnel qualifié auprès duquel nous apprenons aussi beaucoup des choses", a-t-il ajouté.

Depuis son entrée en service, l'hôpital fonctionne à merveille, a affirmé sa directrice générale, Martine Béatrice Pongui, dans une interview accordée à Xinhua, à l'approche du Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA) prévu début septembre dans la capitale chinoise.

Selon elle, en 2017, un total de 11.472 malades ont été admis, dont 3.198 hospitalisés.

"J'avais mal au dos et aux jambes et je marchais avec difficulté. Je suis venu pour les soins d'acupuncture (...) Après avoir passé trois mois ici, je me sens beaucoup mieux, je n'ai plus mal", a confié à Xinhua Charles Leboa, un retraité du ministère de la Santé qui a eu recours à l'acupuncture après avoir subi une opération en France, qui était, selon lui, peu efficace.

Commentant l'apport des médecins chinois, Mme Pongui a estimé que la mission chinoise aidait grandement le personnel sur le terrain grâce à la transmission des compétences. "Nous pouvons dire que c'est très bénéfique pour nous".

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Source: Agence de presse Xinhua
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