L'Allemagne et l'Irlande mettent conjointement en garde contre un Brexit "désordonné"

Par :  |  Mots clés : Allemagne-Irlande-Brexit
French.china.org.cn | Mis à jour le 29-08-2018

Le ministre allemand des Affaires étrangères Heiko Maas et son homologue irlandais Simon Coveney ont émis mardi une mise en garde conjointe contre un retrait "désordonné" du Royaume-Uni de l'Union européenne.

"Nous voulons un Brexit ordonné, plutôt qu'un Brexit désordonné", a indiqué M. Maas à la presse, après une rencontre avec M. Coveney à Berlin. "C'est pourquoi nous allons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour parvenir à un accord" sur l'avenir des relations entre l'Union européenne (UE) et le Royaume-Uni, a-t-il ajouté.

M. Coveney a également déclaré qu'un Brexit désordonné "ne serait dans l'intérêt de personne". Le chef de la diplomatie irlandaise a souligné qu'il ne restait que très peu de temps pour achever les négociations avant que Londres ne quitte le bloc européen en mars 2019, et a fait savoir que son pays avait déjà commencé à réfléchir à des mesures d'urgence au cas où le pire se produirait.

Après la décision du Royaume-Uni par référendum de quitter l'UE, l'Irlande est perçue comme le pays qui risque de subir les plus graves conséquences économiques du Brexit.

Un des points d'achoppement des négociations du Brexit est la question délicate de la frontière terrestre entre la République d'Irlande et le Royaume-Uni, une question sur laquelle le gouvernement britannique lui-même est divisé.

De son côté, Bruxelles n'a montré aucun signe de vouloir revenir sur sa promesse de s'opposer à la construction d'une frontière terrestre en Irlande. Les autorités de Bruxelles ont d'ores et déjà conseillé aux Etats membres de l'UE de commencer à se préparer à un Brexit "sans accord".

La Fédération allemande de l'industrie (BDI) a conseillé au Royaume-Uni de chercher à reproduire le statut de "quasi-membre" de l'UE de la Norvège ou de la Suisse, afin d'éviter des dommages matériels trop importants et de protéger les droits dont ses citoyens jouissent dans l'UE.

La Norvège et la Suisse sont en effet toutes deux membres de l'espace Schengen et de l'union douanière de l'UE. Elles observent les quatre libertés fondamentales de circulation - circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes - et sont sujettes à la juridiction de la Cour de justice de l'Union européenne (CJUE).

Pour l'instant, Londres a rejeté les propositions visant à octroyer ce genre de statut au Royaume-Uni, arguant que les électeurs avaient donné pour mission au gouvernement de "reprendre le contrôle" de leur pays. La Première ministre britannique Theresa May a plutôt cherché à persuader l'UE d'accepter son idée d'un "accord sur mesure", dont les contours restent cependant très vagues. Fin

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Source: Agence de presse Xinhua
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