La Banque mondiale exhorte l'Ouganda à tirer parti de la demande alimentaire régionale
Dans un rapport publié mardi, la Banque mondiale écrit que l'agriculture est "l'or vert" de l'Ouganda, qu'elle a le potentiel de transformer l'économie et de rapporter davantage de bénéfices aux petits agriculteurs.
Dans son rapport intitulé "Combler le fossé entre le potentiel et les résultats de l'agriculture ougandaise", la Banque estime que le pays peut tirer parti de la forte demande alimentaire dans les pays voisins.
"L'explosion de la demande nationale et régionale en produits alimentaires de valeur plus élevée résultant de la croissance des revenus, de l'urbanisation et des modifications des habitudes alimentaires offrent d'énormes possibilités aux agriculteurs ougandais,'' peut-on lire dans le rapport.
Pour que l'Ouganda exploite son potentiel et saisisse l'occasion de devenir la locomotive régionale de l'agro-alimentaire, certaines décisions stratégiques doivent être prises, estime la Banque.
Le rapport identifie trois domaines d'action politique et d'investissement prioritaires : la commercialisation grâce à la valorisation et aux échanges, le renforcement des institutions publiques et la résistance renforcée de la production agricole et des moyens de subsistance ruraux.
"Un secteur de l'agriculture productif et adapté aux changements climatiques exige un environnement favorable efficace. Mais encore faut-il que cet environnement relève du gouvernement," a dit le chef de l'unité Politique de l'agriculture africaine à la Banque mondiale et responsable de l'étude, Holger Kray.
"Le secteur agricole ougandais ne peut pas être transformé en une nuit. Mais effectuer les ajustements appropriés maintenant sera fondamental si l'on veut réaliser la Vision 2040." Vision 2040 est le schéma d'organisation ougandais en matière de développement.
L'Agriculture est la colonne vertébrale de l'économie ougandaise ; elle emploie 70 % de la population et contribue à la moitié des recettes d'exportation du pays.
Le secteur représente également un quart du produit intérieur brut du pays, selon les chiffres de la Banque mondiale. F
