La mort d'une fillette Kurde de deux ans, tuée par la police, fait polémique en Belgique

Par :  |  Mots clés : belgique mort d'une kurde
French.china.org.cn | Mis à jour le 24-05-2018

Les propros du Premier ministre belge Charles Michel sur les possibilités d'une famille kurde de rester sur le territoire belge sont jugées "inadmissibles" mercredi par l'organisation "Coordination et initiatives pour réfugiés et étrangers" (Ciré) de Belgique.

Le Premier ministre Charles Michel avait affirmé mardi dernier que plusieurs possibilités s'offraient à la famille de la fillette de deux ans, tuée lors d'une course-poursuite sur l'autoroute E42 à Mons jeudi dernier pour rester au moins trois mois sur le territoire belge.

"Il existe une possibilité pour les personnes victimes de trafiquants ou de passeurs d'être présentes ou de rester sur le territoire. La famille a la possibilité d'utiliser cet instrument juridique, qui existe en droit. Il y a aussi d'autres possibilités qui peuvent être activées et qui, si elles le sont, seront traitées comme elles doivent être traitées, dans le cadre des règles existantes, et suivant les procédures prévues", a indiqué mardi le premier ministre Charles Michel interrogé en commission de la Chambre.

"Ces pistes ne constituent pas des réponses adéquates", selon le Ciré. Une régularisation pour circonstances exceptionnelles placerait les parents dans une procédure de faveur accordée par l'État, laissée à l'entière discrétion des autorités, balaye-t-on.

Jeudi dernier, un véhicule, qui transportait une vingtaine de migrants, dont cinq enfants, roulait à vive allure et a refusé de répondre aux injonctions des policiers, effectuant plusieurs manoeuvres dans le but d'envoyer la voiture de police dans le décor.

Un seul coup de feu dont l'auteur -- un policier des autoroutes de Mons -- a été identifié. Les syndicats de police ont réagit mercredi en expliquant que "le tir était autorisé", selon l'agence de presse Belga.

"Des juges ont estimé à plusieurs occasions en Belgique qu'une personne avait utilisé son véhicule comme une arme. Donc techniquement, la lecture des bases légales nous permet de dire que oui, le tir était autorisé", a expliqué le président du syndicat libre de la fonction publique (SLFP), Vincent Gilles, au micro de RTL, une radio généraliste en Belgique francophone.

"C'est une intervention tout à fait courante pour les policiers de la route. Il y a un constat d'une situation où un véhicule présente une plaque qui n'est pas correcte et fait donc l'objet d'une attention particulière", a-t-il ajouté.

Le déroulement du drame recèle quantité de zones d'ombre. Près d'une semaine après la mort de la petite Mawda, l'enquête progresse. Le juge d'instruction chargé de l'affaire a confié les devoirs au comité P, la police des polices. Fin

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Source: Agence de presse Xinhua
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