LEAD Les rebelles yéménites houthis annoncent la mort de leur dirigeant suite à une frappe aérienne saoudienne
Le principal mouvement rebelle du Yémen, le mouvement Houthi, a annoncé lundi la mort du président du Conseil politique suprême, Saleh Al-Sammad, dans une frappe aérienne menée par la coalition sous direction saoudienne dans le port yéménite d'Al Hudaydah, sur la mer Rouge, selon un communiqué transmis par l'agence de presse sous contrôle houthi, Saba.
M. Al-Sammad est décédé jeudi à l'âge de 39 ans à Al Hudaydah, ont dit les Houthis, qui ont fait vœu de venger sa mort dans un communiqué qui ne fournit aucune information plus détaillée sur les circonstances de ce décès.
Dans ce communiqué également, les Houthis ont déclaré avoir nommé Mahdi al-Mushat pour remplacer le défunt à la tête du Conseil politique suprême, qui est l'organe politique et gouvernemental suprême dans la région dirigée par les Houthis depuis leur prise de contrôle d'une grande partie du nord du pays.
M. Al-Sammad avait été nommé conseiller et représentant du groupe houthi auprès du bureau du président Abd-Rabbu Mansour Hadi en septembre 2014. Cinq mois plus tard, les Houthis ont envahi Sanaa, la capitale, contraignant le président Hadi et son gouvernement à l'exil. Le 6 août 2016, M. Al-Sammad a été nommé par son groupe président du Conseil politique suprême.
M. Al-Sammad était professeur d'enseignements islamiques avant d'être poussé par son groupe sur le devant de la scène politique en 2014.
L'Arabie saoudite a offert 20 millions de dollars pour toute information qui mènerait à sa capture ou à sa mort.
La coalition considère également M. Al-Sammad comme le dirigeant numéro 2 du mouvement Houthi, juste après son chef, Abdul-Malik Al-Houthi.
La mort de M. Al-Sammad est considérée comme le coup le plus sévère porté jusqu'à présent au mouvement Houthi, un mouvement combattant soutenu par l'Iran.
La coalition dirigée par l'Arabie saoudite est intervenue dans le conflit au Yémen en mars 2015 pour repousser les rebelles houthis, un mouvement chiite allié à l'Iran, et pour soutenir le président Hadi reconnu par la communauté internationale.
Les rebelles se sont emparés d'une grande partie du nord du pays depuis septembre 2014, dont Sanaa, la capitale, et ont contraint le président Hadi et son gouvernement à l'exil à Riyad, la capitale saoudienne.
Ce conflit a tué plus de 10.000 Yéménites, des civils pour la plupart, et en a déplacé trois millions d'autres, déclenchant l'une des crises humanitaires les plus graves au monde. F
