Cameroun : 60 sénateurs titulaires et suppléants dont le président du Sénat sortant nommés (décret)

Par :  |  Mots clés : Cameroun-Sénat
French.china.org.cn | Mis à jour le 13-04-2018

Le président camerounais, Paul Biya, a nommé trente personnalités en qualité de sénateurs titulaires et le même nombre comme suppléants pour compléter la composition à cent sénateurs titulaires et cent suppléants du Sénat, pour un mandat de cinq ans, après les élections tenues le 25 mars, selon un décret présidentiel lu à la radio d'Etat jeudi soir.

C'est un acte qui obéit aux dispositions de la Constitution camerounaise qui autorise le chef de l'Etat de nommer ce nombre de sénateurs, à raison de trois titulaires et trois suppléants pour chacune des dix régions administratives du Cameroun, pour "un mandat de cinq ans éventuellement renouvelable", selon le décret présidentiel, contre soixante-dix élus comme titulaires et le même nombre comme suppléants, lors d'un scrutin au suffrage universel indirect.

Les nouveaux sénateurs nommés sont pour la plupart d'entre eux des personnalités du régime en place reconduits comme membres de la Chambre haute du Parlement, après un premier mandat de cinq ans acquis en 2013, date de la mise en place de cette institution. C'est pareil pour une bonne partie de leurs collègues élus le 25 mars, par un collège électoral formé uniquement de conseillers municipaux, au nombre de 10.112 selon les chiffres officiels, en l'absence de conseillers régionaux non encore désignés dans le pays.

Parmi ces personnalités figurent Marcel Niat Njifenji, le président du Sénat sortant, grande figure politique du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC, au pouvoir) ayant occupé par le passé les fonctions de vice-Premier ministre en charge des Mines, de l'Eau et de l'Energie et de directeur général de la défunte Société nationale de l'électricité (SONEL), aujourd'hui privatisée.

L'on peut aussi citer Aïcha Pierrette Hayatou, l'épouse de l'ex-Premier ministre Sadou Hayatou, les anciens ministres René Ze Nguelé et David Siegfried Etame Massoma, le sultan des Bamoun (groupe ethnique de l'Ouest) et ancien ministre Ibrahim Mbombo Njoya, le lamido de Rey Bouba (sultanat du Nord) Abdoulaye Boubakari ou encore le centenaire chef traditionnel du Sud-Ouest Mfon Victor Mukete.

Président du Mouvement pour la défense de la République (MDR), parti allié du pouvoir, l'ex-ministre des Transports Dakole Daïssala a aussi été reconduit, de même que Pierre Flambeau Ngayap, le secrétaire général de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès au Cameroun (UNDP), la formation de Maïgari Bello Bouba, le ministre d'Etat en charge du Tourisme et des Loisirs, autre allié du président Paul Biya.

Le RDPC, qui domine la scène politique nationale au Cameroun où il contrôle la majorité des mairies et des postes de conseillers municipaux (près de 9.000 sur les 10.112 déclarés), est la seule formation avec le Social Democratic Front (SDF), le principal parti d'opposition, à disposer de sièges de sénateurs élus.

Selon les résultats officiels proclamés par le Conseil constitutionnel la semaine dernière, le parti présidentiel a largement remporté les élections organisées le 25 mars, en raflant soixante-trois des soixante-dix sièges de sénateurs titulaires en jeu, après avoir repris sept des quatorze sièges détenus par son principal adversaire dans le Sénat sortant.

Au total, neuf partis avaient pris part à ce scrutin, dont le Front pour le salut national du Cameroun (FSNC) d'Issa Tchiroma Bakary, le ministre de la Communication et allié aussi du pouvoir, qui n'avait remporté aucun siège comme les six autres formations en lice. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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