Un tribunal militaire égyptien recommande la peine de mort pour 36 personnes accusées de terrorisme
Un tribunal militaire égyptien a remis mardi les dossiers de 36 accusés au Grand Mufti du pays, afin qu'il émette un avis sur leur exécution pour des actes de terrorisme, selon la presse officielle Akhbar al-Yom.
Les 36 inculpés font partie d'un groupe de 48 personnes accusées d'avoir formé une cellule terroriste. Cette cellule aurait notamment été impliquée dans plusieurs attentats à la bombe simultanés commis en avril 2017 dans des églises, qui ont fait des dizaines de morts au Caire, à Alexandrie et à Gharbiya, a ajouté Akhbar al-Yom.
Le groupe terroriste Etat islamique (EI) a revendiqué ces attaques meurtrières.
Après avoir recueilli l'avis du Grand Mufti, le tribunal militaire devrait prononcer son verdict le 15 mai prochain.
En février dernier, l'Egypte a lancé une campagne antiterroriste de grande envergure intitulée "Sinaï 2018", qui a pour l'instant permis d'éliminer 167 terroristes et a coûté la vie à 24 soldats.
L'Egypte est en proie à une vague de violences depuis que l'armée a destitué l'ancien président islamiste Mohamed Morsi en juillet 2013, suite à des manifestations de grande envergure.
Les attaques terroristes étaient au début concentrées dans la province du Nord-Sinaï, à la frontière avec Israël et le territoire palestinien de la bande de Gaza. Elles y ont coûté la vie à des centaines de policiers et de soldats, avant de s'étendre à d'autres provinces. Les attaques ont ensuite commencé à prendre pour cible la minorité copte, au moyen d'attentats à la bombe et de fusillades dans des églises.
Les terroristes n'ont pas seulement attaqué les forces de sécurité et les Coptes, mais aussi s'en sont pris en novembre dernier à une mosquée dans la ville d'Arish, dans le Nord-Sinaï, tuant plus de 300 fidèles musulmans et en blessant plus de 120 autres. Il s'agit de la pire attaque terroriste, mais aussi de la première attaque commise contre une mosquée dans l'histoire moderne de l'Egypte. F