Togo : une dynamique axée sur le foncier pour parvenir à la sécurité alimentaire
Le Togo entend adopter rapidement un nouveau code foncier en vue d'une gouvernance responsable des régimes fonciers applicables aux terres, aux pêches et aux forêts, dans le cadre de sa politique visant à atteindre la sécurité alimentaire dans le pays.
Aussi le gouvernement a-t-il organisé à cet effet, jeudi et vendredi à Lomé, un atelier national avec l'appui du bureau de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et la collaboration de la plateforme nationale de la Convergence globale des luttes pour la terre et l'eau en Afrique de l'ouest (CGLTE-AO).
La rencontre a pour objectif, a-t-on expliqué, de lancer une dynamique de réflexion de la gouvernance foncière afin de dégager une position commune de la société civile et des acteurs clés et de permettre une meilleure utilisation des directives volontaires de la FAO. Un état des lieux a révélé une "insécurité foncière inquiétante et grandissante" liée à des incohérences et insuffisances dans la législation et au fait que les terres appartiennent aux collectivités et aux individus.
Le gouvernement estime que la situation actuelle représente une entrave à la mise en oeuvre des politiques agricoles, à la réalisation de grands projets agricoles au plan national et au développement socio-économique en milieu rural.
Fiatuwo Sessenou, ministre de l'Urbanisme et de l'Habitat, a rappelé à cette occasion le ferme engagement du gouvernement de s'investir dans la résolution de ce problème, assurant que la sécurisation du foncier était l'un des défis majeurs vers l'émergence inscrits dans le plan national de développement du Togo.