Le HCR salue l'hospitalité des autorités tchadiennes envers les réfugiés centrafricains (PAPIER GENERAL)

Par :  |  Mots clés : Tchad-Centrafrique-réfugié
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-01-2018

Le bureau local du Haut-commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a salué l'hospitalité des autorités du sud du Tchad envers les quelque 20.000 nouveaux réfugiés centrafricains arrivés ces dernières semaines.

"Depuis le début de cette crise et bien auparavant, les autorités se sont toujours montrées très hospitalières avec un grand sens de la solidarité. Déjà en 2016 et 2017 lorsqu'il y a eu des afflux un peu moins importants, les autorités préfectorales, sous-préfectorales, traditionnelles et au niveau du gouvernorat ont été très impliquées et il n'y a jamais eu de problèmes au niveau de la frontière", a déclaré dimanche à Xinhua, Jérôme Merlin, chef de la protection au bureau du HCR à Goré, chef-lieu du département tchadien de la Nya-Pendé.

Officiellement, les frontières du Tchad avec la République centrafricaine (RCA) sont fermées, mais depuis le déclenchement de la nouvelle crise humanitaire fin décembre 2017, les autorités de la Nya-Pendé ont fait preuve d'une flexibilité exemplaire pour laisser entrer sur le territoire tchadien des milliers de Centrafricains fuyant les violences au nord de leur pays.

"Dans toutes nos interventions, que ce soit dans la recherche des sites en vue des villages hôtes, on travaille en étroite coopération avec les autorités", a-t-il ajouté.

L'officier du HCR se réjouit également de la solidarité agissante des populations de la zone. "On pourrait être dans une situation humanitaire beaucoup plus difficile si l'ensemble de cette population nouvellement arrivée n'avait pas pu trouver asile au sein de ces villages et directement au sein des familles avec des abris", a-t-il insisté.

Mais pour Jérôme Merlin, la coopération des autorités et populations tchadiennes ne doit pas occulter l'urgence. Ce qui se passe aujourd'hui avec ces nouveaux afflux met en lumière que la situation en RCA n'est pas résolue. Beaucoup d'analyses ont été faites depuis quatre ans avec un certain optimisme début 2016 puis fin 2016 et au début de 2017, mais l'insécurité a été de nouveau assez forte en RCA entraînant des afflux dans différents pays voisins (Tchad, Cameroun et RDC), a-t-il expliqué.

Ces afflux sont allés crescendo et depuis la fin de l'année dernière, ils représentent le double, voire le triple des afflux connus au cours des deux dernières années.

"Cela montre bien que pour pouvoir répondre à ces urgences-là, nous avons encore besoin des appuis des bailleurs de fonds qui font déjà beaucoup d'efforts, mais il faut que ce soit des efforts continus. On a souvent tendance à dire que c'est parfois une crise oubliée. Il faut qu'elle ne soit plus oubliée", a plaidé le responsable du HCR.

"Il y a 20.000 nouveaux Centrafricains au sud du Tchad, plusieurs autres milliers se sont réfugiés en République démocratique du Congo, d'autres encore au Cameroun, donc on ne peut pas dire que la crise centrafricaine est finie", a-t-il affirmé.

Au bureau du HCR à Goré, on estime à 20.000 le nombre de Centrafricains qui ont traversé la frontière pour demander asile, mais on ne sait pas quelle sera la situation dans les prochains jours ou semaines. Y aura-t-il une accalmie ou de nouveaux mouvements d'afflux vers le Tchad? "Tout est possible", a répondu Jérôme Merlin qui s'attend à accueillir jusqu'à 25.000 demandeurs d'asile.

"Les grands donateurs sont tournés vers les crises mondiales: la Syrie, l'Irak, la Palestine, les migrants, etc. Mais on a oublié la crise centrafricaine", a indiqué à Xinhua le préfet de la Nya-Pendé, Youssouf Oumar Bahar.

Le préfet et le responsable du HCR ont conclu par ce cri de cœur en chœur: "Nous avons besoin de moyens pour secourir ces milliers de personnes qui affluent vers nous. Les bailleurs de fonds doivent continuer à nous aider". Fin

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Source: Agence de presse Xinhua
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