L'armée nationale libyenne accuse la Turquie de soutenir le terrorisme en Libye
French.china.org.cn | Mis à jour le 15-01-2018
Ahmad al-Mismari, porte-parole de l'armée nationale libyenne basée dans l'est du pays, a accusé dimanche la Turquie de soutenir le terrorisme en Libye.
"La Turquie soutenait déjà le terrorisme dans notre pays avant même le début de la guerre contre le terrorisme il y a plus de trois ans", a-t-il déclaré au cours d'une conférence de presse dans la ville orientale de Benghazi.
"La Chambre des représentants (de Libye) n'a pas encore formé une commission pour enquêter sur le navire qui transportait des explosifs en provenance de Turquie. Ce navire était destiné aux Frères musulmans et à al-Qaïda, et non à la ville de Misurata", a-t-il ajouté.
"Nous punirons la Turquie et toutes ses entreprises. Tous leurs contrats en Libye sont désormais invalides", a annoncé M. al-Mismari, estimant que depuis la visite du président turc Recept Tayyip Erdogan au Soudan et en Tunisie, un réseau de renseignements a été mis en place entre la Turquie et le Soudan.
"Après le soutien de l'armée (nationale libyenne) à la tenue des prochaines élections, les Frères musulmans sont certains de perdre ces élections, et c'est pourquoi ils se tournent maintenant vers les armes et explosifs pour engendrer le chaos", a dit M. al-Mismari.
Il a également indiqué que les explosifs trouvés à bord du navire saisi il y a quelques jours par la Grèce menaçaient "non seulement la Libye, mais aussi la région tout entière".
Les garde-côtes grecs ont annoncé mercredi dernier avoir saisi un navire battant pavillon tanzanien qui transportait des matériaux utilisés dans la fabrication d'explosifs et faisait route vers la Libye.
Le manifeste du navire indique que sa cargaison a été embarquée dans les ports turcs de Mersin et d'Iskenderun. Le navire devait en théorie se rendre à Djibouti et à Oman.
Les garde-côtes grecs ont cependant déclaré que selon les premiers éléments d'enquête, le capitaine avait reçu l'ordre du propriétaire du navire de faire voile vers la ville libyenne de Misrata, à quelque 250 km à l'est de Tripoli, la capitale du pays, pour y décharger toute sa cargaison.
Le ministère libyen des Affaires étrangères a demandé vendredi dernier à la Grèce de lui communiquer toutes les dernières informations concernant son enquête sur ce navire.
Ghassan Salamé, l'envoyé de l'ONU en Libye, s'est engagé dimanche à révéler tous les détails connus sur cette affaire. F