La Côte d'Ivoire renforce sa stratégie nationale de développement de la riziculture (SYNTHESE)

Par :  |  Mots clés : Ivoire-riziculture-stratégie
French.china.org.cn | Mis à jour le 11-01-2018

Le gouvernement ivoirien a décidé de prendre des mesures "idoines" pour consolider sa stratégie nationale de développement de la riziculture en vue d'assurer au pays une autosuffisance en riz à l'horizon 2020 avec une production annuelle de deux millions de tonnes contre 1,4 million actuellement.

A l'issue du conseil des ministres mercredi, le gouvernement a décidé de "consolider" les acquis de la stratégie nationale de développement de la riziculture adoptée en 2012.

Les mesures "idoines" à prendre en vue de développer "durablement" la filière riz concernent l'amélioration de la couverture des besoins en semences et intrants, la promotion de la mécanisation agricole, ainsi que de la recherche-développement et l'accroissement de l'investissement, selon une note d'information du gouvernement.

Dans la foulée, il a annoncé la création d'une agence pour le développement de la filière riz avec pour mission de "traduire en action la politique nationale agricole".

Cette agence va contribuer, selon le gouvernement, au renforcement des capacités de l'interprofession rizicole, à la réalisation des investissements en infrastructures rizicoles et à la mise en place d'un mécanisme pérenne de couverture des besoins nationaux en semences de riz certifiées et en variétés améliorées.

La mise en oeuvre de la stratégie nationale de développement de la riziculture en 2012 a permis une augmentation de la production nationale et une amélioration de la qualité du riz blanchi qui est passé de 500.000 tonnes en 2011 à 1,4 million de tonnes depuis trois ans pour une consommation intérieure avoisinant les deux millions de tonnes.

LA CHINE, UN PARTENAIRE DE CHOIX

Des partenaires, à l'exemple de la Chine, ont joué un rôle prépondérant dans cette offensive rizicole de la Côte d'Ivoire.

"Grâce à l'introduction de variétés de riz chinois, la production de riz par hectare a augmenté de 1,5 tonne et le nombre de riziculteurs s'est accru de 10%", soulignait récemment à Abidjan l'ambassadeur de Chine en Côte d'Ivoire, Tang Weibin.

Le diplomate chinois s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie de remise de diplôme à des riziculteurs ivoiriens après une formation de quatre semaines à la culture de variétés de riz chinois à haut rendement.

La formation, la seconde du genre dans le pays, s'est déroulée sur le site d'aménagement hydro-agricole de Guiguidou, dans la sous-préfecture de Divo (sud, à 180km d'Abidjan), sous la conduite de deux experts arrivés de Chine dans le cadre du programme chinois d'aide à l'étranger.

Le projet rizicole de Guiguidou, initié en 1995 par le gouvernement chinois, est la marque de "la longue histoire" de la coopération sino-ivoirienne dans le domaine agricole.

S'étendant sur une superficie de 432 hectares, l'aménagement a coûté 22 millions de dollars et comprend deux grandes écluses avec un réseau d'irrigation et un réseau de drainage, des silos, des aires de séchage et un atelier de décorticage sans compter une cité pour l'équipe technique chinoise.

D'après Tang Weibin, ce projet est le plus important de tous les projets d'assistance agricole à l'étranger du gouvernement chinois, avec "les installations les plus importantes et les plus complètes et le projet le plus long en terme de durée".

Le projet a connu des perturbations en raison des crises militaro-politiques entre 1999 et 2010 en Côte d'Ivoire, mais les "résultats fructueux" obtenus par les experts chinois et ivoiriens dans le domaine de la recherche sur la culture du riz, la mécanisation de l'agriculture et l'introduction de nouvelles variétés de riz constituent un gage pour la satisfaction des besoins en riz de la Côte d'Ivoire.

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Source: Agence de presse Xinhua
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