France : Marine Le Pen va porter plainte contre la Société générale et HSBC
La présidente du Front national (FN) Marine Le Pen a annoncé mercredi que son parti allait porter plainte contre la Société générale pour "discrimination" et qu'elle-même allait porter plainte à titre personnel contre sa banque HSBC qui lui a annoncé la fermeture de son compte.
"Il s'agit d'une décision politique de la part de la Société générale et non pas d'un litige entre un client et sa banque", a-t-elle affirmé lors d'une conférence de presse sur le thème "la démocratie française menacée par les oligarchies financières" organisée au siège du FN à Nanterre (Hauts-de-Seine).
"On cherche à priver de toute capacité pratique de fonctionnement un parti qui a recueilli onze millions de voix à la présidentielle", a déclaré la candidate du parti d'extrême droite battue par Emmanuel Macron le 7 mai dernier.
"Nous déposerons évidemment plainte tant au nom du Front national contre la Société générale et sa filiale qu'à titre personnel je le ferai contre la HSBC. Et nous appelons nos cadres, nos élus, nos adhérents, nos électeurs, à en tirer toutes les conséquences et à soutenir plus que jamais le Front national et la démocratie", a-t-elle indiqué.
Selon des informations de France inter et Mediapart révélées mardi, la Société générale a demandé au parti d'extrême droite de clôturer tous ses comptes.
Marine Le Pen a évoqué une "fatwa bancaire" à l'encontre du FN et a accusé le président de la HSBC, Thomas Vandeville, de la "chasser" personnellement de sa banque. Cliente "depuis 25 ans" dans cette banque, elle a expliqué avoir reçu un appel du président de l'institution financière. "Sans aucune justification, on m'a annoncé la clôture de mon compte personnel", a-t-elle dénoncé.
La Société générale et la HSBC n'ont pour l'instant pas commenté la situation, évoquant le secret bancaire.
Le FN est dans une mauvaise posture financière en raison des frais déboursés pour la présidentielle et les législatives de cette année. Durant la campagne, le parti d'extrême droite avait déjà critiqué vivement l'attitude des banques qui, selon ses dirigeants, ont opposé des refus répétés à ses demandes d'emprunt.
