Le Cameroun commémore l'anniversaire de sa pire catastrophe ferroviaire

Par :  |  Mots clés : Cameroun-Eséka-commémoration
French.china.org.cn | Mis à jour le 22-10-2017

Le Cameroun a commémoré samedi l'anniversaire de sa pire catastrophe ferroviaire de l'histoire, le déraillement à Eséka (centre) ayant causé 79 morts et environ 500 blessés, le 21 octobre 2016.

Un culte religieux tenu sur le site de la tragédie pour cette commémoration en présence des ministres des Affaires sociales, Pauline Irène Nguéné, et des Arts et de la Culture, Narcisse Mouelle Kombi, a rassemblé de nombreux proches de victimes et des témoins de l'accident causé par le train désormais désigné par son numéro d'exploitation, 152.

Opéré par Cameroon Railways Company (Camrail), filiale du groupe français Bolloré Africa Logistics qui détient à ce jour le monopole de transport ferroviaire au Cameroun, ce train dédié au transport des passagers avait déraillé en 2016 après un trajet de moins d'une heure depuis la gare de Yaoundé à destination de Douala.

D'après les résultats d'enquêtes, c'était un train bondé ayant largement dépassé sa capacité de transport habituelle, augmentée de huit à dix-sept wagons, en réaction à une forte affluence de voyageurs enregistrée ce jour à la gare de Yaoundé.

Quelques heures auparavant, un pont s'était brusquement effondré sur la route reliant Yaoundé et Douala, les deux plus grandes villes camerounaises, rendant impossible après l'avoir coupé en deux la circulation sur cet axe également utilisé pour le transport des marchandises dans le cadre du commerce du Tchad et de la République centrafricaine (RCA) avec l'extérieur.

Plus de 1.300 passagers se trouvaient à bord du train, selon les chiffres officiels. Au moment du déraillement, plus de la moitié de ses wagons, précisément onze, s'était détachée avant de se renverser, provoquant un énorme choc violent et causant 79 morts et environ 500 blessés, selon le bilan officiel, soit la pire catastrophe ferroviaire jamais vécue dans le pays d'Afrique centrale.

Ces wagons n'ont pas encore été retirés, à cause d'une décision de justice les ayant mis sous scellé, en attendant l'aboutissement des procédures engagées pour déterminer les causes de l'accident.

Dans un rapport publié le 24 mai, le pouvoir camerounais avait cependant mis en cause la responsabilité de Camrail dans cette tragédie, pointant la surcharge et un excès de vitesse du train.

Parmi les décisions annoncées, des poursuites judiciaires avaient été prescrites à l'encontre des dirigeants de cette entreprise, puis un audit du contrat de concession pour la gestion du transport ferroviaire conclu en 1999.

Lors des cérémonies commémoratives de la catastrophe retransmise en direct par la télévision publique camerounaise (CRTV), l'émotion demeurait vive samedi à Eséka. Sous le choc, beaucoup de familles étaient toujours à la recherche de leurs proches, portés disparus lors de ce drame, des cas autour desquels un mystère plane, aucune source officielle n'y faisant allusion.

Sur le lieu de l'accident, les autorités se préparent à construire une stèle à la mémoire des victimes. F

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Source: Agence de presse Xinhua

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