La technologie chinoise peut aider à relever le défi alimentaire et nutritionnel, selon un expert tchadien
La technologie chinoise peut aider à "relever le défi alimentaire et nutritionnel", a estimé mercredi à Lomé le consultant indépendant tchadien Madjitoloum Moyangar lors du colloque sur "La Chine en Afrique: quelle coopération agricole pour quelle sécurité alimentaire ?".
M. Moyangar, géologue-démographe, a exprimé ce point de vue au cours de sa communication sur la "La technologie chinoise au service de l'agriculture au Tchad".
Dans la région de Bongor, Mayo-Beldi, grenier du riz dans le sud-ouest du Tchad, la coopération chinoise a permis de relancer la riziculture. La bonne performance promet de satisfaire la demande croissante en riz au Tchad et d'alimenter les circuits d'exportation de riz vers la République centrafricaine, a expliqué Madjitoloum Moyangar.
Le consultant indépendant rappelle que la coopération chinoise en matière d'agriculture, plus précisément dans la riziculture, vient renforcer la vision du gouvernement tchadien qui s'emploie à assurer la sécurité alimentaire dans ce pays de plus de 12 millions d'habitants.
Cependant, il a regretté que la crise socio-politique, créant l'instabilité au Tchad, ne permette pas la poursuite de façon continue de l'assistance chinoise puisque les techniciens chinois sont parfois dans l'obligation de quitter ce pays.
Avec un taux d'accroissement de 3% par an de sa population, le Tchad fait face à une population pauvre à plus de 50% qui vit avec moins d'un dollar par jour. Au Tchad, plus de 50% de la population adulte souffre de conséquence de malnutrition alors que l'agriculture occupe 80% de la population.
Dans le cas du Bénin, c'est la portée et les limites de la coopération sino-béninoise dans le domaine de l'aménagement hydro-agricole, qui ont été le sujet d'intérêt.
Ainsi, le Béninois Ibouraima Yabi a présenté la communication dans ce sens axée sur le cas du périmètre rizicole de Dévé, situé dans le commune de Dogbo dans le sud-ouest du Bénin.
Le projet a permis, a-t-il rapporté, l'aménagement et l'exploitation de 150 ha destinés prioritairement à la production du riz avec une maîtrise totale de l'eau.
Relevant des difficultés liées à ce projet, M. Yabi a fait état de ce que ce projet est une action concrète de la coopération de la coopération sino-béninoise.
Le colloque de Lomé regroupe, du 3 au 5 octobre à Lomé, des universitaires et chercheurs africains venus du Togo, du Bénin, du Niger, du Gabon, de la Côte d'Ivoire, du Cameroun, du Tchad, de la République Centrafricaine et du Sénégal. F