L'Afrique appelée à acheter des génériques de qualité de Chine et d'Inde
French.china.org.cn | Mis à jour le 23-09-2017
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a appelé les pays africains à acheter des médicaments génériques moins chers de Chine et d'Inde pour sauver plus de vies.
La directrice des médicaments essentiels et des produits de santé de l'OMS, Suzanne Hill, a déclaré que les médicaments génériques des deux pays asiatiques ont prouvé leur efficacité dans la lutte contre les maladies tropicales.
"Les antirétroviraux, antipaludéens et antibiotiques des deux pays, qui sont disponibles dans les centres de santé africains, ont déjà prouvé leur efficacité et donné aux gens une nouvelle vie sur le continent", a déclaré Mme Hill à Xinhua vendredi dans une interview.
Elle a encouragé les gouvernements africains à lancer la production locale tout en faisant en sorte que les médicaments locaux répondent aux normes de sûreté et d'efficacité.
"Les autorités réglementaires doivent être complètement équipées pour s'assurer que les compagnies fabriquent les médicaments recommandés et de qualité", a-t-elle souligné.
Mme Hill a ajouté que les médicaments génériques de qualité importés continuent d'être moins chers que les médicaments fabriqués localement dans les pays où l'industrie locale n'est pas perfectionnée.
"Faites-en sorte que ces médicaments soient abordables pour élargir l'accès aux traitements pour tous", a-t-elle ajouté.
L'agence onusienne a lancé un projet pour aider les médicaments biosimilaires préqualifiés qui ont prouvé leur efficacité dans le traitement des maladies non-transmissibles, notamment de certains cancers.
Les biosimilaires sont différents de certains médicaments car ils sont dérivés des organismes vivants.
"Ils sont plus accessibles et pourraient élargir l'accès surtout dans les pays les plus pauvres, mais nous devons nous assurer qu'ils sont de bonne qualité", a insisté Mme Hill.
L'OMS a commencé à rassembler des données sur l'accessibilité des médicaments pour le diabète, les maladies cardiaques et la gestion de la douleur dans 15 pays africains, en partenariat avec l'Union européenne (UE) et les pays d'Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP).
Dans leur première analyse, l'agence onusienne a découvert que l'insuline est en moyenne disponible dans seulement 51%, la morphine pour la gestion de la douleur au plus dans 23% et la kétamine, utilisée pour administrer l'anesthésie dans les pays africains et pendant les urgences, dans moins de 40% des centres de soin.
Matshidiso Moeti, directrice régionale de l'OMS pour l'Afrique, a révélé que l'Afrique porte 25% des maladies du monde, mais ne consomme que 1% des dépenses de santé mondiales.
Elle a appelé les gouvernements africains à prendre au sérieux l'accès aux médicaments essentiels et aux technologies de santé et à investir du temps et des ressources dans ces programmes. F