En Europe centrale, 106 millions de personnes s'opposent aux quotas de migration de l'UE (sondage)
Environ 106 millions d'habitants de 11 pays d'Europe centrale rejettent les quotas de migration de l'Union européenne, a annoncé vendredi le Nezopont Intezet basé à Budapest.
Un récent sondage, dans lequel la question "Considérez-vous acceptable que l'Union européenne (UE) impose des quotas de migration dans les pays sans le consentement des Etats membres ?" était posée, a montré que 106 millions, sur 157 millions d'électeurs des pays d'Europe centrale, sont opposés aux quotas de migration.
Le sondage a montré que 94% de l'électorat slovaque, 93% des Tchèques, 89% des Bulgares, 87% des Hongrois, 83% des Slovènes, 82% des Roumains, 74% des Polonais, 71% des Croates et 70% des Serbes rejettent les quotas de migration.
La question a divisé les Allemands et les Autrichiens : la moitié des interrogés de ces deux pays (50% en Allemagne et 46% en Autriche) s'opposait à cette idée.
Le sondage d'opinion publique a été mené entre le 6 juin et le 6 juillet 2017, et 1.000 personnes ont été interrogées dans chaque pays. L'échantillon était représentatif de la population âgée de plus de 18 ans par âge, région, type de logement et qualifications scolaires.
Mercredi, la Cour de justice européenne (CJE) a rendu une décision contre la Hongrie sur le relogement des migrants.
La CJE a rejeté l'action juridique lancée en 2015 par la Slovaquie et la Hongrie contre un plan de relogement obligatoire des migrants, afin d'alléger le fardeau qui pèse sur les épaules de certains Etats membres de l'UE, comme l'Italie et la Grèce, qui ont été les plus durement touchés par l'afflux de migrants.
La Hongrie devrait accueillir 1.294 migrants dans le cadre de l'arrangement, mais n'en a encore accepté aucun avant l'échéance du 26 septembre. Le gouvernement hongrois a vivement critiqué le jugement de la CJE, le qualifiant d'"irresponsable", selon le ministre des Affaires étrangères et du Commerce, Peter Szijjarto.
Mais la Hongrie respectera tout de même la loi. "Nous devons accepter la décision, nous devons vivre avec cela", a déclaré le Premier ministre hongrois Viktor Orban, vendredi, sur la radio publique MR1. Il a ajouté que ce n' est pas une raison pour que la Hongrie change sa politique sur les migrants. "C'est à nous de décider avec qui nous voulons vivre", a-t-il souligné.
Au 24 juillet 2017, le nombre total de relogement de migrants dans l'UE s'élevait à 24.676, dont 19.803 viennent de Grèce et 7.873 d'Italie.
Une vague de réfugiés fuyant la guerre en Syrie, en Irak, en Afghanistan et la pauvreté dans les pays du Moyen-Orient et d'Afrique en 2015 a conduit à la plus grande crise de migration en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.
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