Les scientifiques découvrent des marqueurs génétiques résistant aux maladies mortelles du manioc
Les scientifiques de l'Institutinternational de l'agriculture tropicale (IITA) ont identifié lesmarqueurs génétiques associés à la résistance à deux maladiesvirales mortelles du manioc dans deux variétés de la culture enTanzanie, a déclaré l'IITA dans un communiqué publié mercredi.
Les deux variétés du manioc,Namikonga et Albert, cultivées en Tanzanie, sont connues pour leurcapacité de résister aux maladies dévastatrices, à savoir lastriure brune du manioc (CBSD) et la mosaïque du manioc (CMD).
Le communiqué affirme qu'une équipede scientifiques de l'IITA qui a étudié l'ADN des deux variétés demanioc ont identifié avec succès les marqueurs génétiques liantleur résistance à chacune des maladies virales.
"Les marqueurs peuvent êtreutilisés pour accélérer l'élevage conventionnel souvent long etcoûteux pour les variétés de manioc avec une double résistance auxmaladies", note le communiqué.
Les variétés Namikonga et Albert,qui sont génétiquement apparentées, ont été cultivées dans deszones qui sont des points chauds pour les deux maladies viralesdepuis de nombreuses décennies et ont montré une forterésistance.
Il explique que Namikonga étaittolérante à la CBSD mais très prédisposée à la CMD alors qu'enrevanche, Albert était très sensible à la CBSD mais résistait à laCMD.
Le communiqué précise que l'équipeinternationale, composée des scientifiques de la Tanzanie, duKenya, de l'Afrique du Sud et des États-Unis, a métissé les deuxvariétés tanzaniennes et a étudié une grande population de laprogéniture pendant deux saisons dans deux zones d'accès à lamaladie dans le pays.
Ils ont détecté la résistanceprincipale à la CBSD sur les chromosomes 2 et 11 et celle à la CMDsur le chromosome 12. Le communiqué indique également que plusieursautres régions génomiques dans différents chromosomes avaient uneinfluence mineure sur la résistance exprimée.
La CMD et la CBSD sont parmi lesplus grandes contraintes à la production du manioc en Afriqueorientale, centrale et australe, où le manioc est une culturemajeure pour la nourriture et le revenu pour des millions de petitsexploitants, presque toutes les variétés de manioc cultivées parles agriculteurs étant sensibles à l'une ou l'autre ou les deuxmaladies.
En Tanzanie, deuxième producteur dumanioc en Afrique de l'Est après l'Ouganda, les maladies ont réduitle rendement en manioc de 10,5 tonnes par hectare à seulement 5,5tonnes au cours des vingt dernières années, confirme lecommuniqué.
Les efforts visant à lutter contreles maladies en Afrique de l'Est ont été lancés au début des années1930 à l'Institut de recherche sur le manioc d'Afrique de l'Est àAmani dans le nord-est de la Tanzanie. F
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