La Tunisie "est parfaitement sur La Route de la Soie", affirme le DG de l'Instance de l'investissement (INTERVIEW)
Comptant 3.500 entreprisestotalement étrangères ou à participation étrangère qui favorisentdes emplois à environ 450.000 personnes, la Tunisie prouve de plusen plus la nécessité de préparer un terrain fertile pour séduireles investisseurs étrangers de part le monde et ce, via desavantages préférentiels attractifs devant être inclus dans lanouvelle loi des investissements, récemment approuvée parl'Assemblée des représentants du peuple (Parlement) et mise envigueur le 1er avril dernier.
"Notre approche consiste de plus enplus à aller plus loin pour conquérir d'autres horizons et séduiredes investissements étrangers avec pour principales cibles lesEtats-Unis d'Amérique et la Chine", a déclaré le Directeur généralde l'Instance tunisienne de l'investissement, Khalil Laabidi, dansune interview exclusive à Xinhua.
"On est parfaitement sur la Routede la Soie d'autant que la Tunisie se veut en phase et suit de prèscette pertinente initiative du président chinois", a assuré leresponsable tunisien.
D'après lui, "la Tunisie ne doitaucunement louper pareille opportunité, mais en être un acteurmajeur et vraiment une station importante sur la Route de la Soie :des questions qui faisant l'objet de concertations entre les deuxdirigeants tunisiens et chinois".
Dans ce sens, a-t-il souligné, unenouvelle offre se propose aux investisseurs étrangers désireux dedébarquer en Tunisie. Une offre qui repose sur une logique"triangulaire", pour reprendre les propos du responsabletunisien.
Etant purement gagnant-gagnant, ils'agit d'une optique qui fera de la Tunisie un nouveau pont et unréel tremplin en faveur des pays qui possèdent une visionafricaine", a dit le Directeur-général de l'Instance tunisienne del'investissement.
La nouvelle loi de l'investissementfavorise de plus en plus l'allègement des procéduresadministratives assez compliquées auparavant outre une fluiditédans tout ce qui est de l'accomplissement des formalitésd'investissement, réduction des délais d'autorisation en plus decertaines incitations liées avec l'employabilité des diplômés et ledéveloppement régional.
A titre d'exemples, M. Laabidi afait savoir que le taux d'imposition des sociétés est de 25%, untaux qui diminue à 10% pour les entreprises qui s'orientent àhauteur de 70% vers l'exportation de leurs produits.
Mieux encore, a-t-il révélé, lenouveau code de l'investissement offre une exonération totaled'impôts de 10 ans pour les entreprises étrangères qui décidentd'investir dans certaines régions défavorisées à l'intérieur de laTunisie. Par ailleurs, les entreprises étrangères exportatricesauront le droit à une exonération de droits douaniers pourl'importation de leurs matières premières envers la Tunisie.
Avec près de 70 entreprisesinstallées en Tunisie, le secteur des industries aéronautiques etles industries automobiles demeurent deux secteurs-clés et fortporteurs pour l'économie tunisienne, qui à partir de l'année 2018comptera sur le secteur des énergies renouvelables pour séduiredavantage d'investisseurs étrangers.
Intéressée par la promotion et ledéveloppement, à un palier supérieur, de la coopération bilatéraleavec la Chine, le chef de l'Instance tunisienne de l'investissements'est félicité de l'aspect visionnaire de la politique économiquede la Chine qui ne cesse de "gagner du terrain sereinement".
"La Chine est forte d'une politiqueindustrielle et économique assez développée lui permettantd'accéder à bon nombre de marchés à travers le monde. Toutefois,certains produits tunisiens ne sont pas encore bien connus en Chined'autant plus que les procédures d'accès au marché chinois restentrelativement difficiles à franchir".
Selon le chef de l'Instancetunisienne de l'investissement, "un effort majeur reste à accomplirdes deux côtés partant notamment de la qualité et la bonneréputation de certains produits à l'étranger sachant que noussommes le deuxième pays à l'échelle africaine exportateur deproduits biologiques et premier pays mondial exportateur de datteset parmi les trois premiers pour l'huile d'olive".
"Par ailleurs, a-t-il conclu, nouspouvons tirer profit d'une certaine vision-Europe et Afrique auprèsde notre partenaire chinois (...) nous pouvons ainsi travaillerensemble avec une triangulation commune et des centres decompétences en Tunisie pour viser de nouveaux marchés".
Evoquant le climat d'investissementtunisien, le responsable tunisien estime que son pays entameactuellement une nouvelle phase où "les chiffres commencent àpasser au vert notamment des investissements étrangers à fortevaleur ajoutée dans des nouveaux vecteurs à savoir les nouvellestechnologies, l'aéronautique et à degré moindre l'agroalimentaire,la santé et le tourisme".
En effet, à la fin du mois de juinde l'année 2017, les investissements étrangers ont atteint lemontant de 996,9 millions de dinars (un dinar vaut environ 0,4dollar) soit une variation positive de 4,8% par rapport à 2016.
Ces investissements se répartissenten 52,1 millions de dinars de portefeuille et 944,8 MDd'investissements directs étrangers (IDE). Ces IDE sont répartis àhauteur de 53% pour les énergies, 39% pour les industriesmanufacturières et 8% pour les services.
Le flux des IDE hors énergie,enregistré au cours du premier semestre de l'année en cours apermis de réaliser 283 opérations d'investissement d'une valeurtotale de 449,8 millions de dinars permettant de créer 3.726nouveaux postes d'emplois.
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