Une mère ougandaise a donné naissance à 38 enfants à l'âge de 37 ans (POINT SPECIAL)
Mariam Nabatanzi Babirye vit dansun complexe résidentiel rassemblant cinq maisons. On pourrait leprendre pour une école avec tous les enfants qui y jouent.
Cette mère célibataire de 37 ans,qui a donné naissance à 38 enfants, est une personnalité réputée dela petite ville de Kasawo dans le district de Kayunga dans lecentre de l'Ouganda.
Également connue sous le nom deNalongo Muzaala Bana ("mère jumelle qui produit des quadruplés"),Babirye a principalement accouché de jumeaux, de triplets ou dequadruplets.
La première tâche de Mme Babiryechaque jour est de laver une montagne d'habits pour ses enfants.Elle doit le faire tôt le matin pour gagner du temps pour lesautres travaux quotidiens.
À l'heure du petit-déjeuner, lesenfants sont assis en cercle. Une miche de pain ne suffit pas à lesnourrir et ils courent en réclamant davantage à Mme Babirye, quidoit fouiller dans ses poches pour trouver de quoi en acheter uneautre.
Elle a fait le compte, 14 enfantsn'ont pas eu de pain. Elle donne de l'argent à l'un d'entre euxpour qu'il aille à la boutique acheter plus de pain.
L'histoire de Mme Babirye commencede manière assez triste. Sa mère l'a abandonnée à un jeune âgeaprès une rupture avec son père.
À l'âge de 12 ans, le père de MmeBabirye l'a épousée en échange de vaches, selon la coutume envigueur alors.
Elle se souvient de sa premièregrossesse. Elle avait 13 ans lorsqu'elle est tombée enceinte pourla première fois en 1994. À cette époque, les femmes enceintes duvillage allaient voir la sage-femme traditionnelle pour les aider àaccoucher. La grand-mère de Mme Babirye était l'une de cessage-femmes.
À ce jour, Mme Babirye a donnénaissance à six paires de jumeaux, trois séries de triplés, troisséries de quadruplés et deux enfants nés seuls. Elle a fait unefausse couche une fois, alors qu'elle était enceinte de dequintuplés depuis cinq mois.
Mme Babirye a toujours accouchéchez elle, sauf dans le cas du dernier né. Elle a tenté de recourirà plusieurs procédés de contrôle des naissances mais ils nefonctionnaient pas car elle souffrait de graves effetssecondaires.
"Je souffrais de beaucoup d'effetssecondaires lorsque j'utilisais des méthodes de planificationfamiliale, alors les médecins m'ont dit de ne plus les utiliser.Ils m'ont dit de continuer à enfanter sinon je mourrais", a-t-elledit à Xinhua dans une interview récente.
Les médias locaux rapportent quedes médecins auraient dit que son nombre d'ovules élevés pourraitdéclencher de graves effets secondaires chez elle si elle cessaitde tomber enceinte.
Charles Kiggundu, gynécologue àl'hôpital national ougandais de Mulago, estime qu'il peut arriverque certaines femmes aient un nombre d'enfants si élevé, même si cen'est pas commun.
D'un point de vue scientifique,chaque femme a un potentiel d'ovulation de 12 à 15 ovules par mois.Dans la plupart des cas, seuls un ou deux de ces ovules sontfécondés, auquel cas une femme peut avoir jusqu'à deux bébés dansla matrice.
Toutefois, il peut arriver que plusde deux ovules soient fécondés.
"Cela peut être lié à des facteursgénétiques ou environnementaux, mais scientifiquement c'estpossible", commente-t-il.
"Les médias l'ont rendue célèbre,et selon les écrits actuels elle serait la femme la plus fertilequ'ait connu l'Ouganda", indique M. Kiggundu.
Mme Babirye a fort à faire pourveiller sur tous ses enfants à elle seule. Elle a quitté son mariil y a quelques mois après une dispute. Sa fille la plus âgée afini une formation d'infirmière mais elle n'a pas encore detravail.
"Elle a tenté de chercher dutravail mais sans succès. Partout où elle se rend ils réclament del'argent pour lui fournir un travail", raconte Mme Babirye.
Cette mère de famille s'acquittepour sa part de toutes sortes de travaux pour pouvoir subvenir auxbesoins de sa famille.
Malgré les difficultés, elle n'apas d'autre choix que de continuer, dit-elle. Heureusement,certains de ses enfants bénéficient de l'éducation gratuitequ'offre le gouvernement.
Certaines âmes charitables luienvoient aussi de la nourriture de temps en temps.
"Je m'efforcerai de veiller à ceque mes enfants aient de quoi manger. Je n'abandonnerai jamais mesenfants même si nous avons beaucoup de mal à survivre",affirme-t-elle. F
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