"La Ceinture et la Route" devrait doper le développement en Afrique et au Moyen-Orient
L'initiative chinoise "la Ceintureet la Route" devrait offrir aux pays d'Afrique et du Moyen-Orient,tels que le Soudan ou le Koweït, davantage d'opportunités et leurpermettre de coordonner leurs propres stratégies de développement,estiment des responsables et des experts de ces régions.
Proposée en 2013 par le présidentXi Jinping, cette initiative vise à établir un réseauxd'infrastructures et d'échanges commerciaux reliant l'Asie àl'Europe et l'Afrique le long des anciennes Routes de la soie.
Le Koweït a été l'un des premierspays arabes à avoir signé un accord de coopération avec la Chinedans ce cadre et il est l'un des premiers membres fondateurs de laBanque asiatique d'investissement pour les infrastructures (BAII)initiée par Beijing.
Pays dont 94% des revenus àl'exportation proviennent du gaz et du pétrole, l'émirat cherche àmoderniser ses structures économiques et à inverser lesdéséquilibres démographiques et immobiliers.
En 2010, le gouvernement koweïtiena présenté son plan national de développement baptisé "Koweït2035", censé transformer le pays en un centre financier régional àcette date au moyen de 164 projets de développementstratégique.
En de telles circonstances,l'initiative "la Ceinture et la Route" lui offre une chanced'optimiser ses structures économiques et coïncide parfaitementavec "Koweït 2030", souligne l'économiste Cheng Yongru, conseillercommercial à l'ambassade de Chine au Koweït.
Selon les Douanes chinoises, lecommerce sino-koweïtien a atteint 5,47 milliards de dollars aupremier semestre 2017, en hausse de 28,6% sur un an. En 2016, il areprésenté 9,37 milliards de dollars.
Comme le Koweït, l'Arabie saouditea elle aussi conçu son plan national de développement, "Visionsaoudienne
2030". Présenté l'an dernier, ilentend à diversifier l'économie de la monarchie très dépendante dupétrole.
En tant que deuxième économiemondiale, la Chine jouit d'un atout compétitif dans le secteurmanufacturier et l'ingénierie industrielle, des secteurs oùl'Arabie saoudite a besoin de se développer, note Salim al-Jamadi,un politologue saoudien réputé
Favoriser cet alignement de "laCeinture et la Route" avec "Vision saoudienne 2030" va faciliter latransformation économique du royaume wahhabite et profiter auxpeuples des deux pays, assure-t-il.
Sur le continent africain, lesrelations sino-soudanaises ont atteint de nouveaux sommets aprèsque Beijing et Khartoum ont convenu d'élever leurs liens vers unniveau plus avancé.
"Les deux pays se dirigent vers uneconsolidation de leurs liens permanents sur la base de bénéficesmutuels et de partage d'un développement équilibré", confie àXinhua le politologue soudanais Mohamed Hassan Saïd.
"Depuis la visite en 2015 à Beijingdu président soudanais Omar el-Béchir, où il a convenu avec sonhomologue chinois Xi Jinping d'élever les liens bilatéraux à unniveau plus stratégique, les deux pays ont connu un progrèsremarquable de leurs relations dans tous les domaines",observe-t-il.
Ils "peuvent exploiter tous leurspotentiels et nouer de nouveaux partenariats économiques,particulièrement dans le domaine de l'agriculture, où le Soudandispose d'un énorme réservoir de main-d'oeuvre, de terres fertileset de ressources en eau, tandis que la Chine possède unetechnologie agricole avancée", poursuit M. Saïd.
Et d'ajouter que le Soudan a étél'un des premiers pays à saluer les projets de "la Ceinture et laRoute", dont il bénéficiera tout particulièrement, notamment enconsolidant ses relations avec la Chine.
"Cette initiative devrait relancerles activités commerciales du Soudan, tant internes qu'externes, etlui offrir de grandes opportunités d'investissements à la faveurdes énormes projets que la Chine entend mener dans les paysconcernés", conclut-il.
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