Football : la FIFA écarte l'exécutif de la fédération camerounaise et crée un organe de transition

Par :  |  Mots clés : Cameroun~foot
French.china.org.cn | Mis à jour le 24-08-2017

La Fédération internationale defootball association (FIFA) a mis fin aux fonctions des dirigeantsde la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT) dontl'élection controversée en 2015 avait été annulée par des décisionsde justice, en créant jeudi un comité de normalisation chargé defaire élire un nouvel exécutif au terme de son mandat de sixmois.

"Le Bureau du Conseil de la FIFA adécidé ce 23 août 2017, de nommer un comité de normalisation ausein de la Fédération camerounaise de football (FECAFOOT)",souligne la décision publiée par l'instance de gestion du footballmondial, basée à Zurich (Suisse), sur son site Internet jeudisoir.

La nouvelle, immédiatement relayéepar la presse au Cameroun, n'est pas une nouveauté dans ce pays oùla passion du football est une sorte de religion. Sidiki Tombi àRoko, l'actuel président de la FECAFOOT, et son équipe ont pris lescommandes en 2015 après une transition trois fois renouvelée dedeux ans confiée à Joseph Owona, ancien ministre de la Jeunesse etdes Sports.

Ces dirigeants avaient été portésaux affaires au terme d'une élection controversée, qui a étéannulée par la suite par deux décisions de justice, dont une renduepar la chambre de conciliation et d'arbitrage du Comité nationalolympique et sportif du Cameroun et l'autre par le Tribunalarbitral du sport (TAS), basé à Lausanne (Suisse).

Ces décisions émanaient de l'examend'un recours en annulation du scrutin et de la désignation dunouvel exécutif introduit par quelques dirigeants d'équipes localesaffiliées à la FECAFOOT parmi lesquels Abdouramane Hamadou,président de l'Etoile filante de Garoua (Nord) et ancien directeurde cabinet de Mohammed Iya, ancien président de la FECAFOOTaujourd'hui détenu en prison.

Aucune des deux décisions n'avaitjusqu'à présent été exécutée et une crise ouverte s'était installéeentre l'équipe de Tombi à Roko et leurs adversaires et que BidoungMpkatt, le ministre des Sports et de l'Education physique, avaitcru pouvoir régler en déclarant validée par une simple décisionadministrative l'élection controversée.

Déterminé à faire prévaloir ledroit, Abdouramane Hamadou avait ensuite porté directementl'affaire devant la FIFA qui a, pour sa part, opté dans un premiertemps pour une médiation convoquée en juin à Lomé (Togo), dans lebut de "rapprocher les différentes parties prenantes du footballcamerounais et ainsi sortir de l'impasse", une initiative révéléeinfructueuse.

Le comité de normalisation crééjeudi a un mandat de six mois, jusqu'au 28 février 2018. Selon laFIFA, il "se composera d'un nombre opportun de membres, qui serontdésignés par une mission conjointe de la FIFA et de laConfédération africaine de football (CAF) prévue trèsprochainement".

La gestion des affaires courantes,l'élaboration de nouveaux statuts et l'organisation des électionsd'un nouveau comité exécutif de la FECAFOOT figurent parmi lesprincipales missions de cet organe.

Le Cameroun se prépare à accueillirla prochaine Coupe d'Afrique des nations de football (CAN) prévuesous l'égide de la CAF en 2019. Cette décision de la FIFA n'a pas apriori une influence quelconque sur la gestion de ce dossier et dufootball local lui-même.

Seul hic, "l'image du Cameroun enprend un coup, on ne peut pas sortir d'une normalisation [celle de2013 à 2015] et entrer dans une autre. On n'en serait pas là si leministre des Sports avait laissé appliquer les décisions dejustice. Maintenant, un audit de la gestion des gens qui étaient làs'impose et ceux-ci doivent aussi répondre devant la justice, pourusurpation de titre", a déploré le consultant sportif Fabien Bobo,interrogé par Xinhua.

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Source: Agence de presse Xinhua

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