Burundi : des mesures pour venir au chevet de l'enseignement et du système scolaire (REPORTAGE)
Les autorités burundaises del'enseignement ont annoncé la fermeture de neuf écolesd'enseignement fondamental qui ont eu 0% de réussite au concoursnational, édition 2017.
La ministre en charge del'Education Nationale, de l'Enseignement Supérieur et de laRecherche Scientifique, Janvière Ndirahisha, vient de prendre touteune série de mesures pour venir au chevet de l'enseignement qui aconnu une perte de valeur au cours de la crise politique quetraverse le pays.
Ces mesures concernent lesétablissements d'enseignement, les directeurs des écoles, lesenseignants et les élèves eux-mêmes.
La Ministre Ndirahisha a sommé neufécoles d'enseignement fondamental qui ont eu 0% de réussite auconcours national, édition 2017, de fermer leurs portes. Huit deces écoles sont des privées et se trouvent en mairie deBujumbura.
"Au moment où je communique cesrésultats (au concours national, ndlr), je demande de fermer lesportes de ces établissements", a martelé mardi la ministre JanvièreNdirahisha lors de la proclamation des résultats duditconcours.
Selon la ministre, 263 écoles ontaffiché un taux de réussite de 100% et 49 autres ont eu moins de20% de réussite.
Pour ces dernières, a ajouté laministre, "la décision ne change pas et il y aura deséclaircissements pour les élèves qui fréquentent ces écoles en 7èmeet 8ème années".
A quelques jours de cetteproclamation, la ministre avait signé une ordonnance portantrèglement scolaire dans laquelle elle a pris des mesures derelèvement de la discipline dans les établissements scolaires.
Cette ordonnance interdit à toutenseignant d'organiser un cours du soir aux élèves de son école etsomme tous les professeurs de mettre leurs téléphones en modesilencieux pendant les cours et les séances d'évaluation qu'ils neconsulteront qu'après l'activité en cours.
En outre, poursuit l'ordonnance,"les élèves de l'enseignement fondamental et post-fondamentaldoivent être célibataires et toute forme de vie conjugale estinterdite aux élèves".
L'ordonnance indique que toutefille qui tombera enceinte à l'école sera renvoyée avec possibilitéd'être réintégrée dans une autre école après 12 mois ou tout auplus deux ans munie d'un acte d'extrait de naissance del'enfant.
"L'élève garçon qui aura engrosséla fille élève sera renvoyé et ne pourra réintégrer que dans uneautre école lors de la rentrée scolaire suivante", indiquel'ordonnance.
Cette dernière interdit aussi auxélèves filles de mettre les chaussures de haut talon, du rouge àlèvres, de se parfumer, de porter des jupes de courte taille,d'épiler les sourcils et de fréquenter les cabarets et autresmilieux similaires en uniformes.
Cette dernière interdictionconcerne aussi les élèves garçons auxquels il est égalementinterdit de porter des pantalons avec ce qu'on appelle despique-poquets.
La crise que traverse le Burundi asérieusement touché le système éducatif au niveau du comportementdes éduqués, du corps professoral et de la qualité d'enseignement,à telle enseigne que pour ce parent qui a été contacté par Xinhuaet qui a préféré garder l'anonymat, "ces mesures viennent au chevetde l'enseignement et du système scolaire burundais". F
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