Le succès phénoménal d'un film d'action chinois ravive les espoirs de la coopération cinématographique sino-africaine

Par :  |  Mots clés : Chine-Afrique-cinéma
French.china.org.cn | Mis à jour le 20-08-2017

Avec son intrigue captivante et sesscènes d'action musclées, le film chinois "Wolf Warrior 2" a reçuun accueil sans précédent en Chine, engrangeant plus de 5 milliardsde yuans (750 millions de dollars) de recettes en moins de 24 joursaprès sa sortie le 27 juillet. Après être rapidement devenu le plusgros succès de tous les temps au box-office chinois, le film estentré dans le top 100 du box-office mondial, qui est largementdominée par les superproductions américaines.

Le film raconte l'histoire d'unancien soldat des forces spéciales chinoises qui sauve sescompatriotes et ses amis africains dans des zones d'Afrique enconflit. La stature internationale du film lui a permis nonseulement d'attirer un vaste public en Chine, mais aussi derecevoir un accueil enthousiaste dans plusieurs pays étrangers.

Le succès phénoménal du film,partiellement tourné en Afrique avec du personnel africain, raviveles espoirs de la coopération cinématographique et télévisuellesino-africaine, en plein essor ces dernières années.

En 2012, la série téléviséechinoise "La belle époque d'une belle-fille" a connu un succèsinattendu auprès du public tanzanien, atteignant un taux d'audienceremarquable de 52%. Malgré les différences culturelles, ce premierfeuilleton chinois doublé en swahili a trouvé un écho chez lestéléspectateurs locaux, qui ont constaté des similarités dans lesrapports familiaux, et nourri leur curiosité à l'égard de la Chineen leur présentant des Chinois ordinaires d'aujourd'hui.

Depuis, de plus en plus deproductions chinoises ont été diffusées dans des pays africains,allant des fictions urbaines modernes aux films d'action en passantpar des séries historiques en costumes d'époque. Pour mieux lesadapter au public africain, l'Administration générale de la presse,de l'édition, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision(GAPPRFT) de Chine a lancé un projet pour soutenir le doublage desfilms et feuilletons chinois en langues locales. Les acteurs dedoublage africains sont invités à travailler aux côtés descinéastes chinois.

"Les téléspectateurs africainspréfèrent bien évidemment entendre leur propre langue avec leurpropre accent plutôt qu'un doublage avec un accent occidental ouque de lire les sous-titres", explique un responsable duGAPPRFT.

Des entreprises privées jouentparfois un rôle pionnier dans ce domaine. La société de médiaschinoise StarTimes est actuellement présente dans plus de 30 paysafricains, où elle vise à "fournir une télévision numériqueabordable à chaque foyer" sur le continent. Selon Pang Xinxing,président du groupe, c'est un "cadeau au niveau national" offertpar la Chine à l'Afrique dans le cadre de l'initiative "La Ceintureet la Route (La Ceinture économique de la Route de la Soie et laRoute de la Soie maritime du XXIe siècle)".

StarTimes diffuse actuellement desproductions audiovisuelles sur 480 chaînes de télévision suiviespar ses plus de dix millions d'abonnés africains. Ses 30 studios dedoublage, dont la capacité annuelle devrait atteindre 10.000 heuresen 2018, complètent les efforts du gouvernement.

Dans le milieu de l'enseignement,le premier Centre de recherche sur les productionscinématographiques et télévisées africaines de Chine a été fondé en2015 à l'Université normale du Zhejiang. L'objectif du centre estd'améliorer la compréhension culturelle entre les peuples chinoiset africains, qui n'ont eu jusqu'ici qu'une connaissance de l'autrelimitée, parfois même biaisée en raison des images véhiculées parles médias non chinois et non africains.

Bien qu'il s'agisse d'un institutuniversitaire avant tout, le centre sert également de plate-formepour rapprocher les deux parties. A son initiative, deux forums surla coopération cinématographique et télévisuelle sino-africaine ontété organisés en Chine (2015) et en Tanzanie (2017). Une centainede cinéastes et de représentants de gouvernements ont été invités àces occasions, créant ainsi des opportunités de coopération.

Certains individus essaientégalement de promouvoir les échanges. Luc Bendza, Gabonaispassionné depuis l'enfance par les films de Bruce Lee, a quitté sonpays en 1984 à l'âge de 15 ans pour apprendre le kung-fu ("wushu"en chinois) en Chine.

Aujourd'hui, Luc Bendza est devenuune véritable star de kung-fu dans les films chinois après avoirdécroché plusieurs médailles d'or dans les compétitionsinternationales de wushu dans les années 1990. Le documentaire dela réalisatrice franco-gabonaise Samantha Biffot "L'Africain quivoulait voler" (2015), qui raconte l'histoire personnelle de LucBendza, a été sélectionné par plusieurs festivals de filmsinternationaux, dont l'Africa Movie Academy Award (AMMA) 2017, etreçu plusieurs prix, dont le prix spécial du jury aux 10e Escalesdocumentaires de Libreville.

Luc Bendza s'est maintenant donnépour mission de devenir l'intermédiaire entre les industriescinématographiques chinoise et africaine, "ou plus précisément, dedevenir producteur de films sino-africains", confie-t-il. Avec lacoopération cinématographique, "nous pouvons enfin nous regarderdirectement en face, plutôt que de nous regarder à travers les yeuxd'un tiers", estime-t-il. Selon lui, il est temps que les paysafricains diffusent davantage de leurs productionscinématographiques et télévisées en Chine.

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Source: Agence de presse Xinhua

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