La Tanzanie projette de réviser sa politique forestière pour freiner la déforestation

La Tanzanie devrait revoir sa politique forestière de 1998 dans le but de freiner la déforestation, qui a coûté au pays de l'Afrique de l'Est au moins 372.000 hectares de zones de réserves forestières annuellement, a annoncé mardi un haut responsable.

La révision est nécessitée par plusieurs tendances négatives dans le secteur forestier, tant au niveau local qu'international, ainsi que la nécessité d'un cadre pour relever les principaux défis auxquels le secteur est confronté.

Le secrétaire permanent adjoint du ministère tanzanien des Ressources naturelles et du Tourisme, Aloyce Nzuki, a déclaré mardi dans la capitale de la Tanzanie, Dodoma, que la révision était nécessaire pour aider à lutter contre la déforestation massive dans le pays.

Il a affirmé que l'augmentation des activités humaines et la demande de produits forestiers sont parmi les principales menaces pour la forêt, ajoutant qu'il y a eu une invasion massive alarmante des zones forestières au cours des dernières années.

Le plan, selon M. Nzuki, consiste à faire en sorte que le secteur forestier contribue au produit intérieur brut national (PIB) de manière plus durable et plus efficace.

Le Rapport de surveillance et d'évaluation des ressources forestières nationales de 2015 a montré que les ressources forestières couvrent 48 millions d'hectares, soit environ 55% de la Tanzanie continentale.

Le secteur contribue 3,5% au PIB, 10% aux recettes en devises étrangères et 3% à l'emploi dans le secteur formel.

M. Nzuki a ajouté que le secteur couvre également 75% des matériaux utilisés dans le secteur de la construction, représentant jusqu'à 90% des sources énergétiques dans les régions éloignées. "C'est aussi une partie importante de l'écosystème, de l'eau et de la protection des sols", a-t-il expliqué. F