La Nouvelle Route de la Soie : le président du Parlement béninois impressionné par la portée économique et politique
Le président de l'Assemblée nationale du Bénin, Adrien Houngbédji, s'est déclaré jeudi, devant les décideurs du monde à divers niveaux présents au forum de Crans Montana, à Barcelone en Espagne, très impressionné par la portée économique et politique de l'initiative chinoise pour la contruction d'une Nouvelle Route de la Soie.
"En prenant connaissance de l'ambition du gouvernement chinois de construire une Nouvelle Route de la Soie en 2013, j'ai d'abord été frappé par la portée économique et politique du projet", a-t-il déclaré au cours de son message aux assises de la 28ème Session du Forum de Crans Montana, sur le partenariat Chine-Afrique et la Nouvelle Route de la Soie.
Le président du Parlement béninois a estimé qu'au-delà "du symbole fort du repositionnement d'un géant au centre de l'économie, la Chine réaffirmait son attachement au principe politique qui a guidé les pas des commerçants de l'historique Route de la Soie et prenait la décision stratégique de créer les infrastructures qui le soutiennent".
Pour Me Houngbédji, la présence de la Chine en tant que partenaire économique sur le continent Africain, n'a cessé de se renforcer depuis une dizaine d'années.
"Qu'il s'agisse de mines, de pétrole ou d'énergie ; qu'il s'agisse de l'industrie des télécommunications ou des BTP, les investissements chinois en Afrique sont en continuelle croissance depuis le début des années 2000. Ils s'expriment par l'intense activité de milliers d'entreprises chinoises, (plus de 2.500 sur le continent en 2016), et par l'implication du gouvernement dans le financement de l'aide au développement", a-t-il souligné.
Il a cependant fait observer aux décideurs du monde à divers niveaux présents à ce forum de Crans Montana, que la Chine a jusque-là, adressé aux pays africains, un discours économique individualisé, qui s'inscrit pour l'essentiel dans le cadre et les aléas de relations bilatérales.
"Dans un monde globalisé, où les acteurs sont de plus en plus réticents à dialoguer seuls avec des interlocuteurs souvent réunis en communautés économiques, unions régionales, et autres regroupements d'intérêts, le cadre des relations bilatérales, utile certe, devient un espace d'échanges étriqué, restreint qui ne peut s'enrichir des potentialités grandissantes d'économies à échelle plus large", a-t-il indiqué, soulignant l'intérêt du projet de la Nouvelle Route de la soie au continent africain.
"La Nouvelle Route de la Soie revêt une autre signification dans le nouveau rapport qu'elle vise à instaurer entre la Chine et l'Afrique : elle vise à être le début d'un partenariat global où les interlocuteurs parlent un langage commun, celui de la co-croissance nourrie par les échanges économiques", a-t-il affirmé.
Il a indiqué que "les avantages que la Nouvelle Route de la Soie est susceptible d'apporter au continent africain, ne s'apprécient de façon pertinente que lorsque nous les mettons en miroir avec ceux que l'Afrique est susceptible de lui apporter en retour, dans la dynamique d'échange saine et objective où chaque interlocuteur sait pour ainsi dire, ce qu'il en coûte". F
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