France/Législatives : majorité absolue pour la République en marche d'Emmanuel Macron (SYNTHESE)

Par : Lisa |  Mots clés : France-législatives
French.china.org.cn | Mis à jour le 19-06-2017

Le Mouvement d'Emmanuel Macron, la République en marche (LRM) et son allié centriste, le MoDem, ont largement remporté dimanche les élections législatives malgré un taux d'abstention record de plus de 56%. La majorité présidentielle a ainsi raflé 361 des 577 sièges que compte l'Assemblée nationale, selon les estimations de l'institut de sondage IPSOS.

La droite (Les Républicains et alliés) arrive en seconde position avec seulement 126 sièges, suivi du Parti socialiste (et alliés) qui a enregistré son plus faible score aux législatives avec 46 sièges. La France insoumise de Jean-Luc-Mélenchon obtient 16 sièges, le Parti communiste 10 et le Front national 8 sièges.

Ce triomphe de la République en marche confirme la difficulté des partis classiques (PS, LR, FN) à résister à la recomposition politique engagée depuis l'avènement d'Emmanuel Macron.

Au PS, des personnalités comme les anciens ministres Myriam El Khomri, Najat Vallaud-Belkacem, Marisol Touraine, Jean-Jacques Urvoas ou encore le député frondeur Christian Paul, qualifiées au second tour, ont été battues dans leur circonscription.

A droite, quelques rares figures nationales du parti comme Nathalie Kosciusko-Morizet ont été éliminées à l'issue du second tour. De même qu'au Front national où le vice-président du parti, Florian Philippot, a été battu dans sa circonscription en Moselle par le candidat LRM.

Du côté de la majorité, les six ministres et secrétaires d'Etat d'Edouard Philippe candidats aux législatives ont tous été élus ou réélus. Il s'agit de Christophe Castaner, Richard Ferrand, Bruno Le maire, Marielle de Sarnez, Annick Girardin et Mounir Mahjoubi.

Jean-Christophe Cambadélis, éliminé dès le premier tour, a annoncé sa démission au poste de Premier secrétaire du PS dimanche soir, après l'annonce des résultats du second tour. "Malgré une abstention alarmante, le triomphe de Macron est incontestable", a-t-il reconnu. "La défaite de la gauche est incontournable, la déroute du Parti socialiste est sans appel, la droite fait face à un véritable échec, les populistes de tout bord son relégués au marge", a décrit le patron du PS.

Pour lui, la gauche doit tout changer -la forme, le fond, ses idées, ses organisations- et ouvrir un nouveau cycle. "J'accompagnerai ce combat avec volonté, mais je ne le ferai pas en tant que Premier secrétaire du PS", a indiqué le dirigeant socialiste tout en annonçant la mise en place d'une direction collective dans les plus brefs délais.

Quant à François Baroin qui a conduit LR aux législatives, il s'est réjoui de la possibilité de son camp de pouvoir constituer un groupe à l'Assemblée nationale en dépit de ses faibles résultats. "Malgré notre élimination, la campagne menée a permis la constitution d'un groupe suffisamment important pour faire entendre nos engagements et faire valoir nos convictions", a-t-il indiqué. Il appartiendra donc, à ce groupe de défendre "nos différences avec En marche!, notamment sur le plan fiscal", a-t-il ajouté.

Au FN, on pointe du doigt le mode de scrutin pour justifier le faible score enregistré à l'issue de ces élections. "Le mode de scrutin des élections législatives est anti-démocratique, car il est scandaleux qu'un mouvement comme le FN qui avait recueilli 7,6 millions d'électeurs au premier tour de la présidentielle et 3 millions au premier tour des législatives ne puisse obtenir un groupe à l'Assemblée nationale", a dit Marine Le Pen, appelant à l'instauration de la proportionnelle aux législatives.

Pour Jean-Luc Mélenchon, avec ce fort taux d'abstention, la majorité n'a pas la "légitimité de perpétrer le coup d'Etat social" que prépare le gouvernement d'Edouard Philippe. "Je vois dans cette abstention une énergie disponible pour peu que nous sachions l'appeler au combat", a-t-il dit.

La majorité octroyée à LRM aura une mission : "agir pour la France", a annoncé dimanche soir le Premier ministre Edouard Philippe, estimant que par leur vote les Français ont, dans leur grande majorité, préféré "l'espoir à la colère, l'optimisme au pessimisme, la confiance au repli".

Le chef du gouvernement a en revanche noté que le fort taux d'abstention qui a marqué ces élections n'est jamais une bonne nouvelle pour la démocratie. Et l'a interprété comme une "ardente obligation de réussir".

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Source: Agence de presse Xinhua
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