La coopération Chine-UE bénéficie aux deux parties, selon l'ambassadrice chinoise auprès de l'UE (INTERVIEW)

Par : Sofia |  Mots clés : La coopération Chine-UE bénéficie aux deux parties, selon l'ambassadrice chinoise auprès de l'UE (INTERVIEW)
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-05-2017

BRUXELLES, 27 mai (Xinhua) -- "La coopération entre la Chine et l'Union européenne (UE) a permis d'agrandir le 'gâteau' des intérêts communs", a affirmé lors d'une récente interview accordée à Xinhua Yang Yanyi, ambassadrice chinoise auprès de l'UE.

Avec l'élargissement de l'ampleur de la coopération, le renforcement du niveau de coopération et l'amélioration de la qualité de la coopération, plus d'opportunités d'emploi seront créées des deux côtés, et un marché de consommation plus compétitif se développera, a indiqué Mme Yang.

"Cela permet aux populations des deux côtés de comprendre que l'ouverture et la coopération sont le bon choix pour avoir une vie meilleure par le partage des bénéfices de la mondialisation", a ajouté Mme Yang.

Cette interview intervient alors que le Premier ministre chinois, Li Keqiang, doit se rendre en Allemagne et en Belgique la semaine prochaine pour effectuer des visites officielles, au cours desquelles il participera à la 19e réunion des dirigeants chinois et européens en Belgique.

L'INITIATIVE "LA CEINTURE ET LA ROUTE" RENFORCE LA COOPERATION CHINE-UE

Evoquant le développement des relations entre la Chine et l'UE ces dernières années, Mme Yang a souligné l'impact positif de l'initiative "La Ceinture et la Route" sur les relations entre les deux parties.

Depuis que la Chine et l'UE ont décidé de faire converger l'initiative "La Ceinture et la Route" et la Stratégie européenne de développement lors du 17e sommet Chine-UE en 2015, l'initiative chinoise est passée d'un concept à des actions, d'une vision à une réalité, apportant des bénéfices concrets aux populations en Chine et en Europe, promouvant grandement la connectivité et le développement commun en Europe.

Les deux parties se sont notamment entendues pour établir le Fonds d'investissement commun Chine-UE et la Plateforme de connectivité, encourager la coopération entre l'initiative "La Ceinture et la Route" et le Réseau de transport pan-européen, intégrer la coopération chinoise au projet de construction de réseau ferroviaire en Hongrie et en Serbie dans le cadre de la coopération du mécanisme 16+1 ainsi que dans la coopération Chine-UE, a expliqué Mme Yang.

La Chine et l'UE ont également signé une stratégie de coopération digitale, ouvert une ligne de fret reliant les deux parties, et développé la coopération bilatérale au niveau des aéroports, des ports, dans l'aviation ainsi que dans d'autres installations liées à la connectivité, a ajouté l'ambassadrice chinoise.

"Tout cela a permis de faciliter la connectivité entre la Chine et l'UE sur terre, en mer et dans les airs, ainsi que par internet, jouant un rôle positif dans la promotion de l'intégration économique et du développement interconnecté, en s'assurant que tous en bénéficient", a-t-elle estimé.

En ce qui concerne les relations commerciales entre la Chine et l'UE, Mme Yang a indiqué que les deux parties étaient désormais liées par des relations de principal partenaire commercial. En 2016, les échanges Chine-UE ont atteint 547 milliards de dollars américains.

GERER LES DIFFERENDS PAR LE DIALOGUE ET LES CONSULTATIONS

En plus des intérêts communs Chine-UE, Mme Yang a également partagé ses points de vue sur les différends entre les deux parties.

"L'UE a exprimé ses préoccupations sur certaines questions économiques et commerciales, telles que la surcapacité d'acier et l'accès au marché", a noté Mme Yang, ajoutant que la Chine, pour sa part, a exprimé ses préoccupations sur le respect de l'article 15 du protocole d'accession à l'OMC.

L'article 15 stipule que "l'approche du pays de substitution", une mesure anti-dumping, doit cesser 15 ans après l'adhésion de la Chine à l'OMC, c'est-à-dire le 11 décembre 2016.

L'approche du pays de substitution permet à un pays membre de l'OMC de comparer les prix ou les coûts de produits chinois avec des produits similaires dans un pays tiers, afin de calculer la valeur des produits chinois et déterminer s'ils constituent un acte de dumping.

Alors que les relations économiques et commerciales entre les deux parties continuent à se développer, certains différends pourraient être réglés, et de nouveaux désaccords pourraient apparaître, a indiqué Mme Yang. "C'est juste naturel. La clé est de comprendre comment gérer et traiter les différends correctement."

Mme Yang a souligné que les deux côtés doivent se concentrer sur les intérêts communs et la coopération pragmatique et tenter de résoudre les différends à travers le dialogue et les consultations.

"Nous souhaitons que l'UE maintienne l'ouverture du marché et utilise les recours commerciaux de manière prudente, afin de maintenir un environnement commercial international ouvert et stable et d'éviter de politiser les questions économiques et commerciales. Sinon, les problèmes ne deviendront que plus difficiles à résoudre, créant des obstacles à la coopération économique et commerciale bilatérale", a-t-elle ajouté.

Par ailleurs, Mme Yang a affirmé que la Chine et l'UE doivent aborder intelligemment la concurrence mutuelle. "Il y aura toujours de la concurrence sur le marché. Nous devons abandonner l'idée d'un jeu à somme nulle." Fin

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source: Xinhua
Les dernières réactions            Nombre total de réactions: 0
Sans commentaire.
Voir les commentaires
Votre commentaire
Pseudonyme   Anonyme
Retournez en haut de la page