Pour le président brésilien, la grève générale n'est qu'une manifestation de la démocratie

La grève générale nationale contre les mesures d'austérité qui a paralysé le Brésil vendredi n'est qu'une simple manifestation de la démocratie, a estimé dimanche le président du pays, Michel Temer.

Les mesures "suscitent au début des objections et des protestations, mais elles sont caractéristiques de la démocratie solide que nous avons dans notre pays", a-t-il déclaré aux journalistes à l'issue d'un événement public à Sao Paulo.

Le président a affirmé que son gouvernement ne se laisserait pas influencer par l'opinion publique. "Quoi qu'il arrive, qu'il y ait des manifestations ou non, le Brésil continue et continuera à travailler", a-t-il déclaré.

Pour réduire le déficit public, le gouvernement a entrepris une réforme du travail très impopulaire, qui prévoit notamment l'augmentation de l'âge de la retraite et la réduction des dépenses sociales, ce qui a provoqué une grève générale à laquelle des millions de personnes auraient participé vendredi.

Selon un sondage publié par le quotidien régional Folha de Sao Paulo, la cote d'approbation du gouvernement de M. Temer est de seulement 9%. Pas moins de 61% des sondés ont qualifié le gouvernement de "mauvais" ou d'"horrible".

Ce sondage, qui a une marge d'erreur de 2%, a été réalisé par l'institut d'opinion publique Datafolha auprès de 2.781 électeurs inscrits dans 172 villes mercredi et jeudi, juste avant la grève.