"La Ceinture et la Route" est propice à la coopération sino-britannique, selon le CBBC (INTERVIEW)

La Chine et le Royaume-Uni peuvent entretenir une relation mutuellement bénéfique dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route", où l'un complèterait l'autre, estime James Sassoon, président du Conseil sino-britannique des affaires (CBBC), dans un entretien récemment accordé à Xinhua.

Pour lui, le Royaume-Uni dispose d'atouts qui peuvent être utiles à la Chine, tandis que cette dernière dispose de capacités dont l'archipel peut profiter. Le Royaume-Uni n'est pas en compétition avec la Chine sur des projets de construction, mais la nature complémentaire de leurs forces respectives offre "un accord parfait, un gagnant-gagnant classique".

"Je ne pense pas qu'il y ait de pays disposant d'une offre de services professionnels aussi complète et équilibrée que le Royaume-Uni", poursuit Lord Sassoon selon qui son pays peut proposer ses services en matière d'ingénierie, de conseil, de gestion de création, de financement, de gestion des risques et d'assurances dans le cadre de "la Ceinture et la Route" ou dans des pays tiers.

Londres a aussi beaucoup à offrir en matière d'architecture, de conception ou de formation concernant l'aboutissement de projets. "Les fortes capacités de la Chine en matière d'ingénierie et un package complet de services (britanniques) se compléteraient superbement", estime-t-il, jugeant que cette collaboration ferait merveille dans les zones couvertes par "la Ceinture et la Route".

A propos de celle-ci, une étude conjointe du CBBC et de l'Université Tsinghua de Beijing a relevé l'an dernier que l'initiative avait déjà donné lieu à un commencement de coopération, identifiant des projets d'une valeur de 21 milliards de dollars dans dix pays où Chinois et Britanniques travaillent ensemble.

"Ca a poussé le Royaume-Uni à réaliser que tout ceci est bien concret, que cela arrive déjà entre la Chine, le Royaume-Uni et des pays tiers, et qu'il fallait voir grand, pas seulement concernant les projets d'infrastructures", selon lui.

Dans un rapport à paraître le mois prochain, le CBBC et l'Académie chinoise pour le commerce international et la coopération économique (CAITEC) étudient d'autres aspects de "la Ceinture et la Route", avec un focus sur l'Asie du Sud-Est et son flanc sud, "auquel nous devrions prêter davantage attention", conclut James Sassoon.