(REGARDS DE CHINE) Les trois tendances de la coopération sino-africaine depuis le sommet de Johannesburg

Par : Laura |  Mots clés : Chine, Afrique, coopération
French.china.org.cn | Mis à jour le 27-04-2017

Près d'un an et demi après le sommet du FCSA (Forum sur la coopération sino-africaine), qui s'est tenu en décembre 2015 à Johannesburg, en Afrique du Sud, où en est la coopération sino-africaine ? Quelles sont les réussites de cette coopération ? Selon Lin Songtian, directeur du département des affaires africaines du ministère chinois des Affaires étrangères, elle avance très rapidement et a abouti à des accomplissements tangibles.

Selon les derniers chiffres fournis par M. Lin, la coopération sino-africaine est déjà entrée dans une nouvelle phase qui bénéficie au peuple africain et aux entreprises chinoises.

MECANISMES D'ECHANGES DE HAUT NIVEAU

Lors du sommet de Johannesburg, la Chine a annoncé "10 plans majeurs", et a promis un soutien financier de 60 milliards de dollars américains en faveur des pays africains. Jusqu'ici, la moitié de cette somme a été utilisée et plusieurs projets ont été réalisés, a révélé M. Lin, lors d'une interview exclusive accordée à l'agence Xinhua. Selon lui, la Chine et l'Afrique ont renforcé leurs liens dans presque tous les domaines.

Depuis fin 2015, le président chinois Xi Jinping, le président du Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN) de Chine, Zhang Dejiang, et le président du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois, Yu Zhengsheng, ont effectué des visites en Afrique. De l'autre côté, 15 chefs d'Etat et 4 chefs de gouvernement africains ont visité la Chine. "Cela signifie que les échanges entre les dirigeants des deux parties sont à son plus haut niveau, et il s'agit d'une 'coordination des idées'", analyse M. Lin, ajoutant que plusieurs centaines de représentants ministériels africains ont également visité la Chine.

Pour réaliser les programmes fixés au cours du sommet sino-africain, une quarantaine de pays du continent africain ont créé des mécanismes de coordination dirigés directement par le chef d'Etat ou le chef de gouvernement pour collaborer avec leurs homologues chinois.

En juillet 2016, une réunion de coordinateurs sino-africains a eu lieu à Beijing, au cours de laquelle 63 contrats ont été signés, dont le montant a atteint 18,3 milliards de dollars américains.

"La Chine tient sa parole dans le renforcement de la coopération sino-africaine, qui est caractérisée par l'efficacité, l'égalité et la confiance mutuelle", commente M. Lin.

INTENSITE DE COOPERATION JAMAIS VUE

Rien que dans les sept premiers mois après la clôture du sommet de Johannesburg, la Chine et l'Afrique ont signé 245 accords dans presque tous les domaines, d'un montant atteignant 50,8 milliards de dollars, dont 46,6 milliards de dollars d'investissements directs et de prêts bancaires. Par ailleurs, le Fonds de coopération sino-africaine pour les capacités de production, dont la première tranche compte 10 milliards de dollars, a été établi. La première tranche de prêts en faveur des PME africaines, dont le montant atteint 5 milliards de dollars, a été décaissée.

Grâce à ces financements, plusieurs projets d'infrastructures ont été réalisés. Les chemins de fer Djibouti-Ethiopie et Abuja-Kaduna ont été mis en service, et celui reliant Nairobi à Mombassa au Kenya sera inauguré au mois de juin. En outre, le chemin de fer Nairobi-Malaba est également en construction. Des ports et aéroports sont également en construction, avec l'aide des sociétés chinoises, en Ethiopie, au Congo et en Guinée-Bissau ; ainsi que des centrales électriques en Ethiopie, au Niger et en République démocratique du Congo (RDC).

"Pour moi, le plus important est que la Chine est en train d'aider des pays africains, tels que l'Ethiopie, le Congo, la Tanzanie et l'Egypte, à créer des zones industrielles ou zones économiques spéciales. Cela va donner certainement un nouvel élan à l'économie africaine", indique avec fierté le responsable du département des affaires africaines, précisant que "9 mécanismes de coopération sino-africaine" ont été créés.

Selon lui, trois tendances se sont peu à peu dégagées de la coopération sino-africaine : elle est de plus en plus stimulée par le marché que par les gouvernements, se développe davantage dans les domaines industriels que commerciaux, et favorise les investissements plutôt que la construction d'infrastructures.

"Ces tendances permettent aux deux parties d'élargir la coopération, et ainsi de donner un nouvel élan au développement de l'Afrique", poursuit-il.

RENFORCEMENT DES ECHANGES INTERPERSONNELS

Depuis fin 2015, la Chine et les pays africains ont organisé une cinquantaine d'événements d'échanges interpersonnels de haut niveau, et ont mis en place une centaine de projets, dont le Mécanisme d'échanges humains de haut niveau Chine-Afrique du Sud, qui a été inauguré le 24 avril à Pretoria, le président chinois Xi Jinping ayant même adressé un message de félicitations à cette occasion.

En outre, le deuxième Festival de la jeunesse chinoise et africaine vient de prendre fin le 26 avril à Pretoria, capitale sud-africaine. Plus de 300 diplomates, entrepreneurs, étudiants et enseignants originaires de Chine et de 53 pays africains y ont participé.

La cinquième édition du Forum des think tanks sino-africains a eu lieu en avril 2016 à Yiwu, ville industrielle de réputation mondiale située dans la province chinoise du Zhejiang, à laquelle ont participé plus de 350 experts venant de Chine et des pays africains.

La troisième édition du Forum sur la coopération des médias sino-africains a été organisée en juin 2016 à Beijing, avec la participation de 320 représentants.

"Depuis fin 2015, nous avons offert 10.000 bourses aux étudiants africains, et invité 210 chercheurs et 55 journalistes de ce continent à visiter la Chine", précise Lin Songtian.

Par ailleurs, la Chine projette de former 61.000 cadres africains et d'envoyer des experts agricoles chinois en Afrique.

"La coopération sino-africaine est soutenue par quatre piliers, à savoir la confiance politique mutuelle, l'amitié entre les peuples, l'intérêt partagé et l'intégration des civilisations. Donc, les échanges interpersonnels jouent un rôle primordial dans cette coopération", conclut M. Lin.

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Source: Agence de presse Xinhua
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