L'initiative "la Ceinture et la Route" profitera à la Chine et à l'Ukraine, selon des responsables ukrainiens

La coopération économique sino-ukrainienne nouée dans le cadre de l'initiative "la Ceinture et la Route" profitera aux deux pays, ont déclaré mardi des responsables ukrainiens.

S'exprimant à l'occasion du Forum des affaires Chine-Ukraine, le vice-ministre des Infrastructures Viktor Dovgan a affirmé que l'Ukraine pourrait bien devenir une des portes de la Route de la Soie chinoise vers l'Europe.

"Nous sommes convaincus qu'ensemble, nous pouvons mettre en place des projets conjoints en Ukraine, et qu'en l'espace de six mois notre pays pourrait devenir un des principaux nœuds logistiques sur le parcours de la Route de la Soie chinoise", a déclaré M. Dovgan au cours du forum, un événement organisé dans le cadre de la Semaine des échanges culturels sino-ukrainiens, et intitulé "Semaine de la Ceinture et de la Route".

M. Dovgan a souligné que le ministère ukrainien des Infrastructures accordait une attention toute particulière au développement du couloir de la Route de la Soie, notamment par le biais de la Route transcaspienne de transport international (TITR), qui relie la Chine à l'Europe via le Kazakhstan, l'Azerbaïdjan et la Géorgie.

Dans un avenir proche, Kiev prévoit de lancer un service régulier de trains de marchandises le long de la TITR, ce qui permettra d'augmenter le volume des échanges commerciaux entre l'Ukraine, la Chine et les autres pays situés sur cette route.

Kiev considère ce nouveau service ferroviaire comme une occasion unique de développer son commerce agricole avec la Chine, notamment au vu de la qualité des produits agricoles ukrainiens et de la forte demande pour ces produits sur le marché chinois.

"Le secteur agricole ukrainien se développe de manière très dynamique, et les perspectives de coopération avec la Chine dans ce domaine sont excellentes. A l'heure actuelle, nous cherchons à exporter vers le marché chinois des fruits et des baies, notamment des cerises, des pommes et des myrtilles", a précisé Alexandre Romanovsky, directeur du département de la coopération internationale du ministère ukrainien de l'Agriculture.

Le volume du commerce agricole entre l'Ukraine et la Chine a été multiplié par cinq au cours des cinq dernières années, et a encore de la marge pour continuer à se développer, a estimé M. Romanovsky.

Léonide Kozatchenko, directeur de la Confédération agraire ukrainienne, a fait écho à ces propos, affirmant que l'Ukraine était à long terme en mesure de devenir le grenier de la Chine.

"Au cours des deux prochaines décennies, l'Ukraine a la capacité de tripler sa production agricole. A l'avenir, nous consommerons moins de 20 % de la nourriture que nous produisons, contre environ 45 % aujourd'hui. Il nous faudra donc chercher de nouveaux marchés pour nos exportations, et la Chine est l'un des marchés les plus prometteurs", a-t-il déclaré.

Il a souligné que l'Ukraine, qui exportait pour l'instant surtout des céréales et de l'huile de tournesol vers la Chine, aurait également la possibilité d'augmenter ses exportations de viande et de lait après le lancement des nouveaux trains de marchandises le long de la TITR et de la Route de la Soie.