Les Etats africains invités à s'engager aux côtés des communautés locales pour éviter les conflits fonciers

Par : LIANG Chen |  Mots clés : Afrique, conflits fonciers, communauté locales
French.china.org.cn | Mis à jour le 10-02-2017

Les gouvernements africains sont invités à s'engager aux côtés des communautés locales afin d'éviter les conflits fonciers, conclut une étude menée par TMT Systems publiée jeudi à Dakar.

En Afrique, 44% des problèmes fonciers entre les communautés et les investisseurs ont entraîné des conflits violents et 15% ont causé des décès au sein des communautés, relève l'étude réalisée par l'Initiative des droits et ressources (RRI).

D'après le texte, la grande majorité des litiges fonciers "ont été déclenchés par le déplacement forcé des populations locales avec un pourcentage de 63%".

Environ dans la même proportion, "ces litiges ont eu des incidences matérielles considérables", a expliqué Lou Mundun, fondateur du cabinet TMT Systems.

"Par conséquent, l'engagement aux côtés des communautés locales est essentiel pour une bonne gestion de ce risque. Le risque foncier n'est plus une question isolée, il est devenu un facteur important à prendre en compte dans les stratégies d'investissement", a-t-il ajouté.

Les priorités pour avancer en 2017, selon M. Mundun, consistent à "empêcher tout marche arrière" sur les droits fonciers des peuples autochtones et des communautés, à "renforcer" leur capacité à faire entendre leurs voix et à "engager" la responsabilité de ceux qui violent les droits, à travers le réseautage et la communication stratégique.

Pour lui, l'Etat doit reconnaître que la gestion de la terre ne doit pas être accomplie sur un modèle occidental de titre individuel, par respect pour les traditions locales.

"Une fois traduite en projet de loi, cela aidera les investisseurs à éviter les malentendus concernant les conditions locales", a-t-il estimé.

Pour sa part, le ministre sénégalais de l'Enseignement supérieur, Mary Teuw Niane, a souligné que les gouvernements des Etats de l'Afrique ont commencé à découvrir dans l'agriculture et la gestion responsables de leurs ressources naturelles, des secteurs porteurs de développement et d'une croissance "saine et partagée".

"Cette nouvelle dynamique de développement donne une place importante au développement de nos territoires à travers une meilleure protection des ressources des communautés locales, mais aussi, l'appui à ces communautés pour leur organisation et l'exploitation de leurs ressources naturelles", a-t-il ajouté.

Dans le cadre de ces recherches, les responsables du RRI ont étudié 400 cas sur les risques liés aux conflits fonciers. Huit pays ont piloté l'étude, il s'agit notamment du Sénégal, de la République du Congo, de la RDC, de l'Ouganda, du Burkina Faso, du Ghana, du Nigeria, et du Liberia.

Fondée en 2005, l'Initiative des droits et ressources se consacre à la question des droits fonciers précaires et inéquitables de plus de deux milliards de personnes issues de peuples autochtones et de communautés locales habitant les forêts et les terres arides des pays en développement. F

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Source: Agence de presse Xinhua
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