RDC : 12 militants du BDK tués par la police dans l'ouest du pays

Les forces de sécurité congolaises ont tué vendredi 12 membres du mouvement politico-religieux Bundu dia Kongo (BDK) à Kimpese, dans la province du Kongo-Central (ouest), a-t-on appris de sources issues de la société civile.

Ce mouvement de défense de l'ethnie kongo créé par Ne Muanda Nsemi, un député du Kongo-Central, est interdit par les autorités depuis plusieurs années en raison de la violence que prônent ses adeptes.

Lors de l'accrochage survenu vendredi, les mêmes sources font état d'un nombre de décès encore provisoire et de plusieurs blessés graves, dont des policiers et des habitants.

A en croire des témoignages recueillis sur place, la situation a dégénéré lorsque deux groupes d'adeptes du BDK se sont rassemblés devant un commissariat pour réclamer le corps de l'un de leurs chefs abattu récemment. Les affrontements ont éclaté après le refus de la police.

C'est depuis la semaine dernière que des affrontements violents opposent la police aux membres présumés du BDK à Kimpese. La tension dans cette région affecte la route nationale No1, qui relie Kinshasa à Matadi, le port principal du pays, où plusieurs véhicules sont bloqués, selon des témoins joints sur place qui indiquent que des coups de feu continuent d'être entendus.

Des manifestants ont par ailleurs saccagé le domicile du vice-ministre des Infrastructures du gouvernement central, pourtant membre du parti politique qui les représente, Bundu dia Mayala (BDM). Ils lui reprochent des propos jugés injurieux à l'endroit de Ne Muanda Nsemi, chef spirituel et autorité morale du BDM.